lundi 18 juin 2012

Grèce : les deux partis pro-euro appellent à un gouvernement de large coalition


Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos.fr]

La Nouvelle Démocratie a gagné les élections grecques. Elle pourrait gouverner avec une alliance avec le seul parti social-démocrate. Mais les deux formations veulent un exécutif de large coalition

Si l'on en croît aux résultats officiels presque définitifs (plus de 80 % des voix exprimées), hier les Grecs ont - à contrecoeur -entendu le message des Européens réclamant de ne pas mettre en péril la monnaie unique en plaçant en tête de leurs préférences la Coalition de la gauche radicale (Syriza) d'Alexis Tsipras. Cette formation avait promis de déchirer immédiatement dès son arrivée au pouvoir le mémorandum d'engagements pris par la Grèce à l'égard de ses créanciers internationaux en échange d'un second programme de financements. Selon les ces résultats, la Syriza (26,5 % des voix) est devancée de 3,5 % par la Nouvelle Démocratie d'Antonis Samaras (quelque 30 % des voix), le parti du centre droit qui alterne aux commandes du pays avec le Pasok, social-démocrate (12,5 %), depuis la chute de la dictature des colonels en 1974. Les deux partis qui ont voté en faveur du mémorandum contenant les mesures d'austérité sont ainsi en mesure de gouverner ensemble sans faire appel aux voix de la Gauche démocratique (6 % des voix), un groupe socialiste qui est opposé au mémorandum mais qui veut l'abandonner graduellement, à l'horizon 2017.
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La tragique comédie grecque continue


Infographie : François Descheemaekere
[Slate.fr]

Nouvelle démocratie arrive en tête des élections. Les «pénibles» Grecs restent à bord de l'euro et il va encore falloir négocier avec eux.

Par Zeus! Il va falloir rouvrir encore des négociations avec les Grecs! La nouvelle ne réjouit vraiment personne. Encore des nuits de travail, des cris, des tragédies. Sans doute avec la «victoire» du parti de la Nouvelle Droite aux législatives,  l’hypothèse d’une sortie de l’euro s’éloigne-t-elle et avec elle tous les effets de contagion sur l’Espagne et l’Italie. Le drame du Grand toboggan de la déconstruction de l’euro est évité. Du moins pour l‘instant. Mais ce noir scénario remisé, celui qui se présente s’annonce rude. Encore négocier! Encore des concessions! Et «à la maison», encore affronter les opinions publiques de plus en plus rétives à faire des cadeaux à ces Grecs qui trichent toujours et qui sont incapables de payer leurs impôts, comme dit Christine Lagarde… Pour les responsables politiques des 26 autres pays membres ou surtout des 16 de la zone euro, il va falloir expliquer le pénible dilemme: oui c’est cher, il faut encore prendre dans vos poches pour donner aux Grecs!
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Sommet du G20 face aux défis de la croissance


[Fenêtre sur l'Europe]

Les discussions sur l'économie mondiale et sur un cadre pour la croissance figureront en bonne place dans l'ordre du jour du sommet du G20, qui se tiendra les 18 et 19 juin à Los Cabos, au Mexique.

Les présidents Barroso et Van Rompuy ont précisé, en prévision du sommet, que: «Dans le contexte actuel, la situation dans la zone euro sera un sujet de discussion important lors du sommet du G20 de cette année. Nous réaffirmerons la détermination de l’UE à apporter une réponse globale à la crise de la dette souveraine: relever les défis des pays vulnérables; soutenir la croissance par le biais de réformes structurelles et d'assainissement budgétaire différencié propice à la croissance, dans le cadre du semestre européen; renforcer les pare-feux financiers de la zone euro; financer et recapitaliser les banques; et enfin, renforcer la gouvernance économique dans la zone euro. Nous allons réaffirmer à nos partenaires du G20 notre engagement de préserver la stabilité financière dans la zone euro, ainsi que son intégrité. Nous allons également indiquer clairement que nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro, tout en respectant ses engagements.
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Au sommet de Rio, le «PIB vert» essaie de se faire une place


Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos.fr]

Dans le cadre de la conférence Rio+20, l'ONU a présenté un indice vert mesurant la richesse économique mais aussi le capital naturel des 20 pays les plus développés. Sur ces vingt dernières années, ce sont les économies émergentes qui ont fait les plus lourds dégâts. L'adoption d'un indicateur de développement prenant peu ou prou en compte l'environnement n'est pas aquise.
 
Peut-on encore parler de croissance économique en faisant fi du niveau de consommation des ressources naturelles et de leur disparition quasi irréversible ? Ce n'est pas l'avis des Nations unies. Mettant à profit la Conférence sur le développement durable Rio+20, qui se tient jusqu'au 22 juin, les experts du Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE) y ont présenté un nouvel indicateur permettant de mesurer le niveau de richesse globale -Inclusive wealth index (IWI) -d'un Etat. Une sorte de produit intérieur brut (PIB) vert qui agrège toute une série de valeurs liées au niveau de production manufacturière d'un pays, mais aussi au capital humain et environnemental dont celui-ci dispose. « Cet indice exprime le véritable niveau de richesse d'une nation et sa capacité à soutenir durablement sa croissance », estime le PNUE.
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Rio+20 : la communauté scientifique appelle à un plan d’action sur la population


Infographie : François Descheemaekere
[Euractiv]

Le Sommet de la Terre Rio+20 devra aboutir à des actions décisives pour la population et sur la consommation sans avoir peur de dépasser les tabous politiques, faute de quoi  il ne parviendra pas à trouver de solutions au déclin inquiétant de l’environnement mondial, affirment d'éminents membres de la communauté scientifique mondiale. 

Rich countries need to reduce or radically transform unsustainable lifestyles, while greater efforts should be made to provide contraception to those who want it in the developing world, the coalition of 105 institutions, including the Royal Society in Britain, urged in a joint report released on 14 June. It's a wake-up call for negotiators meeting in Rio for the UN conference on sustainable development.
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Angela Merkel : une main de velours dans un gant de fer ?


[Myeurop]

Angela Merkel  ne veut pas céder. Elle réaffirme son opposition à toute mutualisation de la dette des pays européens. Mais faut-il se fier à ce refus? La Chancelière allemande est, avant tout, pragmatique. Sur la crise bancaire, le nucléaire, l'aide à la Grèce, le salaire minimum, elle avait également dit "nein" avant de céder par opportunisme politique.

Ne vous fiez pas aux apparences… Aujourd’hui encore, Angela Merkel ne semble, rien vouloir lâcher sur le dossier au combien sensible des eurobonds. Ce matin, elle a de nouveau condamné le "faux débat qui est apparu, opposant la croissance et la rigueur budgétaire". C'est n'importe quoi…". Elle a réitéré son opposition à la mutualisation de la dette européenne, défendu la veille par François Hollande et le président du Conseil italien Mario Monti. Elle a martelé que l'Allemagne "ne se laissera pas convaincre par des solutions rapides comme les euro-obligations" ou l'introduction d'un fonds commun de garanties bancaires en Europe. Décidément bien énervée, la Chancelière allemande a également dénoncé la "médiocrité" de l’Europe. Doctor Merkel ou Miss Angela?
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Entre deux cauchemards - Angela Merkel tire les mauvaises leçons du chaos de l’histoire allemande


Infographie : François Descheemaekere
Between two nightmares - Angela Merkel is drawing the wrong lessons from the chaos of German history

[The Economist]

A STAMP collection in Berlin’s German Historical Museum sums up what, to many Germans, is the price of economic recklessness. A Weimar-era postage stamp worth five pfennigs in 1920 doubled in price the following year, then jumped to ten marks in 1922. It cost 30 marks in January 1923, 1,000 marks in May and 800,000 marks in October. By the end of 1923, sending a letter took ten billion marks. Next to this “document of an insane era”, the museum shows how worthless banknotes were defaced by Nazis with caricatures of Jewish speculators. It was at the height of hyperinflation, explains the display, that Hitler staged his failed Munich beer-hall putsch. The moral is clear: profligacy leads to economic chaos, political extremism and ultimately to catastrophe for all of Europe. For today’s Germans, prosperity and democratic order must be based on sound money. The German chancellor, Angela Merkel, is in tune with this domestic mood when she insists that the euro zone must embrace a culture of financial stability if it is to overcome its debt crisis.
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