lundi 17 septembre 2012

Que de bonnes nouvelles venues d'Europe !


Infographie : F. Descheemaekere

[Slate.fr]

Ce devait être l'été du crash. Avant les vacances, des banques avaient demandé aux personnels des salles de marché de différer leur départ. La zone euro allait entrer dans des turbulences potentiellement mortelles dans un contexte de récession. L'Italie et l'Espagne allaient perdre leur accès au marché de refinancement de leur dette, la France socialiste allait devoir numéroter ses abattis.

Rien de tel ne s'est passé, tout au contraire. On peut écrire aujourd'hui que la probabilité d'explosion de la zone euro a diminué. La raison principale est, bien entendu, la phrase de Mario Draghi affirmant fin juillet que la Banque centrale européenne fera «tout ce qui sera nécessaire» pour sauver l'euro. Les précisions apportées le 6 septembre d'une intervention «illimitée», pour empêcher les taux latins de conduire à l'expulsion de l'Europe du Sud, ont convaincu.
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Allemands et Français : deux visions de l'Europe


Infographie : F. Descheemaekere
[Les Echos]

Le jugement positif de la Cour de Karlsruhe sur la création d'un fonds de secours permanent, nouveau gage de solidarité financière dans la zone euro, a soulagé toutes les capitales. La cote de la zone euro a fait un bond dans les salles de marché, les investisseurs reprenant confiance dans les capacités d'action de l'Union européenne.
 
Mais, le 12 septembre dernier, la plus grande lueur d'espoir est en réalité venue des Pays-Bas. Les Néerlandais, réputés en Europe pour leur pingrerie, ont donné une belle leçon, en reconduisant les partis pro-européens. Pourtant, depuis trois ans, la presse néerlandaise n'a cessé d'accuser le comportement irresponsable des Grecs et des autres pays du Sud, allant jusqu'à réclamer leur mise sous tutelle. De surcroît, le pays est tombé en récession, a voté de lourdes coupes budgétaires et sa notation AAA a même été placée sous surveillance négative ! Malgré tout, le pays vient de réaffirmer sa foi dans la construction européenne.
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L'eurosceptiscisme gagne les Français


Infographie : F. Descheemaekere

[Euractiv]

Un sondage Ifop pour le Figaro met en lumière un désamour de plus en plus grand entre l'UE et les Français. Approuvé à 51% en 1992, le traité de Maastricht serait aujourd'hui rejeté à 64% par les mêmes électeurs. 

Vingt ans après Maastricht, les Français doutent toujours Quand la question leur était posée en 1999, 53% des habitants de l'Hexagone estimaient que l'intégration européenne allait plutôt dans le bon sens. Aujourd'hui, ils sont 67% à penser l'inverse. Quatre ans de crise et des sommets à répétition ont ébranlé la confiance des citoyens envers l'Union européenne. Tel est le bilan d'un sondage Ifop réalisé pour Le Figaro et publié dans leur édition du 17 septembre. Alors qu'en 1992, les électeurs nés avant 1974 avaient ratifié à 51% le traité de Maastricht, ces mêmes personnes voteraient contre à 64% vingt ans plus tard. La division au sein de la société française est profonde.
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Les allemands ne croient pas aux bienfaits de l'euro


Infographie : F. Descheemaekere
[L'Expansion.com avec AFP] 

65% d'entre eux estiment qu'ils iraient "mieux personnellement" si leur pays avait conservé le deutschemark plutôt que d'adopter l'euro. Seuls 36% des Français pensent la même chose.

C'est une fissure de plus au sein de l'Union monétaire. Une nette majorité d'Allemands estiment que leur situation personnelle serait "meilleure" sans l'euro, selon un sondage publié lundi. Les Allemands sont 65% à estimer qu'ils iraient "mieux personnellement" si leur pays avait conservé le deutschemark plutôt que d'adopter l'euro. Seuls 36% des Français estiment que leur situation personnelle serait meilleure si le franc était resté leur monnaie, selon cette étude publiée par la Fondation allemande Bertelsmann. Les Allemands sont également près d'un sur deux (49%) à déclarer qu'ils iraient "mieux personnellement" si l'Union européenne n'existait pas. Les Français sont moins nombreux dans ce cas: 34% affirment qu'ils iraient "mieux" ou "beaucoup mieux" sans l'UE.
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L'Europe tentée par la fin du diktat de l'austérité

Infographie : F. Descheemaekere

[Le Monde]

En a-t-on fini du tout-austérité en Europe ? Après l'Espagne au printemps, le Portugal et peut-être la Grèce en octobre, l'un après l'autre, les pays en difficulté bénéficient d'un peu de mansuétude de la part de la zone euro pour assouplir le calendrier de leurs efforts budgétaires.

Vendredi 14 septembre, à Nicosie (Chypre), les ministres des finances de l'euro se sont dits prêts à accorder un an de plus au gouvernement portugais pour ramener les déficits du pays en deçà de 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2014, et non plus en 2013. Placé sous perfusion internationale depuis plus d'un an, le Portugal fait, de l'avis général, son maximum pour respecter à la lettre le programme d'ajustement négocié avec ses bailleurs de fonds, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européennes. "L'ajustement économique a lieu plus vite qu'escompté", se sont réjouis les grands argentiers, vendredi, tout en notant que les recettes fiscales du Portugal ont baissé davantage qu'attendu, en raison de la faible demande intérieure, alors que les dépenses publiques progressaient pour cause, entre autres, de chômage de masse.
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L'euro baisse, le pétrole monte

Infographie : F. Descheemaekere

[Slate.fr]

Quand la valeur de l’euro baisse, les prix des carburants montent à la pompe. La relation obéit à une arithmétique implacable. Et pourtant, ce recul de la monnaie est nécessaire…

Il y a tant d’années que la monnaie européenne enfonce l’américaine qu’on avait oublié à quel point le bouclier d’un euro fort était efficace pour contenir le prix des carburants. Certes, c’est connu: comme le dollar est la monnaie de référence sur le marché international de l’énergie, un euro fort permet d’amortir les hausses du cours du baril. Mais, avec le temps, la perception qu’on avait de cet avantage s’était émoussée. Les prix actuels des carburants nous ramènent à la réalité.L’euro qui cotait déjà 1,30 dollar en 2005 avant de grimper à 1,60 dollar en juillet 2008, valait encore 1,50 euro en mai 2011. En août 2011, il était à 1,45 dollar… Aujourd’hui, il dégringole à 1,23. Forcément, dans un système où les pétroliers paient le baril en dollars et le font payer à la pompe en euros, cette fluctuation  des parités n’est pas anodine pour le porte-monnaie de l’automobiliste.
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GEAB N°67 est disponible! Crise systémique globale / Octobre 2012 - L'économie globale aspirée dans un trou noir et la géopolitique mondiale chauffée à blanc : Les 7 facteurs clés d'un double choc sans précédent


- Communiqué public GEAB N°67 ( 15 septembre 2012) -

Comme anticipé par LEAP/E2020 depuis la fin 2011, cette fin d'été 2012 marque le début du renouveau pour l'Euroland avec l'émergence d'une dynamique positive nourrie par deux phénomènes durables : d'une part, la mise en place opérationnelle progressive des instruments âprement discutés et décidés au cours des 18 derniers mois ; et d'autre part, l'étincelle visionnaire apportée par les changements politiques de ces derniers six mois qui ont replacé l'avenir de l'Euroland à moyen/long terme au cœur du processus décisionnel.

L'évolution de l'Euro ces dernières semaines offre une parfaite illustration du phénomène (1). Cela étant dit, l'Europe va être en récession pour les 6 à 12 mois à venir. Comme quoi la seule bonne nouvelle que nous annoncions dans le GEAB N°66 du mois de Juin 2012 est loin d'être miraculeuse. D'une certaine manière, c'est même le contraire, puisqu'il n'est désormais plus possible de cacher derrière le prétexte de la « crise de l'Euro ou de la Grèce » l'état tragique de l'économie mondiale. Plus l'Euroland va avancer sur un chemin constructif, plus va se révéler le caractère « Potemkinien » (2) de la « santé » des économies US, chinoise, japonaise, brésilienne, ….
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