Nouriel Roubini, spécialiste de l'annonce des catastrophes, en est sûr: le système chinois ne tiendra pas. S'oriente-t-on vers une crise bancaire ou Pékin arrivera-t-il à passer entre les gouttes?
Si l’on en croit l’opinion dominante, le monde a basculé et la crise financière n’a fait qu’accélérer le mouvement. Le poids économique des vieilles nations industrielles décroît et la montée en puissance des pays émergents, Chine en tête, doit se poursuivre au cours des prochaines années. D’une certaine façon, c’est rassurant de savoir qu’il y a au moins quelques zones dans la monde où l’activité restera soutenue, alors que le doute est profond concernant la croissance future de l’Europe et des Etats-Unis. Si le FMI a sensiblement réduit ses prévisions pour tous les pays, Chine y compris, il crédite tout de même cette dernière d’une croissance de 9,5% cette année et de 9% l’an prochain. Mais tous les économistes ne sont pas certains que cet ultime refuge contre la dépression continuera à résister. Parmi eux, on retrouve Nouriel Roubini, qui semble s’être fait une spécialité de l’annonce des catastrophes. Il a commencé à sonner l’alerte dans une note du 11 avril, sur le thème: le modèle chinois n’est pas tenable et il va s’effondrer, probablement après 2013.
