Mieux que "Les Borgias", la nouvelle série à la mode, les turpitudes de la zone euro: du suspens, des coups fourrés, des alliances de circonstance et des trahisons. Un véritable scénario hollywoodien, mais sans happy end. Cette saison 3 de la crise grecque réserve des surprises à chaque épisode, et c'est désormais un second rôle qui tient le haut de l'affiche: la Slovaquie, 5,5 millions d'habitants.
jeudi 13 octobre 2011
Aide à la Grèce: la torpille slovaque désamorcée
L'Europe cherche à éviter une catastrophe bancaire
Le sauvetage interminable de la Grèce et, plus encore, le sort de l'Italie pèsent comme jamais sur le secteur bancaire. "La crise a atteint une dimension systémique", a mis en garde Jean-Claude Trichet, mardi 11 octobre, lors de sa dernière audition au Parlement européen.Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a répété qu'une "décision claire et rapide était nécessaire" au sujet de la recapitalisation des banques les plus exposées : tout retard "ne fait que contribuer à l'aggravation de la situation". L'avertissement est resté sans effet sur la Slovaquie, dont le Parlement a refusé un peu plus tard de ratifier la refonte du Fonds européen de stabilité financière (FESF), tout en promettant un second vote dans les prochains jours.
La pauvreté s'installe en Grande-Bretagne
Le quotidien des Britanniques aux revenus les plus faibles va s'aggraver dans les années à venir. Le revenu moyen réel en Grande-Bretagne, qui prend en compte l'inflation, devrait baisser de 7% entre 2010 et 2013 selon The Institute for Fiscal Studies (ISF). Cela pourrait représenter la plus forte baisse en trente-cinq ans. Il faut en effet remonter à la période 1974-1977 pour retrouver trace d'une telle chute du revenu moyen, soit la période post-choc pétrolier. Le centre d'études prend l'exemple d'un couple gagnant un peu plus de 30.000 livres (34.500 euros) par an: ses ressources tomberont à un peu moins de 28.000 livres (32.200 euros), ce qui représente 2300 euros en moins pour vivre dans trois ans. Il faudra attendre six ans pour que les Britanniques retrouvent leurs niveaux de vie de 2009, soit la plus longue période de récupération depuis 1961, l'année où l'institut a réalisé son premier rapport.
UE: les négociations d'adhésion de la Turquie au point mort
Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE tournent à l'aigre et la crise risque de monter d'un cran en 2012, Ankara ayant menacé de geler ses relations avec l'Europe quand Chypre prendra la présidence tournante du bloc des Vingt-Sept en juillet prochain.Lancé en 2005 dans un climat d'ouverture et d'optimisme, le processus n'a guère progressé au cours des douze derniers mois, selon l'état des lieux annuel dressé mercredi par la Commission européenne. "La Turquie continue à améliorer ses capacités à respecter les obligations d'une adhésion" à l'Union européenne, souligne Bruxelles dans une version provisoire du rapport d'évaluation sur l'élargissement, qui devait être rendu public dans l'après-midi. Mais ces "progrès" n'ont pas levé les principaux points de blocage de ce dossier extrêmement politique qui divise les 27 depuis des années.
Israël-Turquie : crise aux portes de l’Europe
Demande sur laquelle il serait souhaitable que les différentes voix de l’Union n’en fassent clairement qu’une. Mais sans pousser jusqu’à de tels extrêmes, intéressons-nous aux relations qu’entretiennent sur ce sujet et sur d’autres deux pays voisins et proches de l’UE : Israël et la Turquie.
C'est l'occasion ou jamais pour l'UE et la Chine
Les investissements croissants de la Chine en Europe, y compris l'achat d'obligations annexes de l'eurozone contribuent à soutenir la valeur de l'Euro et à rassurer les marchés, en particulier dans ces temps troublés. Ce genre d'investissements chinois est apprécié de pays comme la Grèce, le Portugal, l'Espagne et l'Italie, qui sont étranglés par des finances publiques dont l'état ne cesse de s'aggraver. Cette tendance à l'activisme économique de la Chine offre tant à Beijing qu'aux pays européens endettés une opportunité de renforcer leurs relations bilatérales, y compris le rôle que la Chine peut jouer pour résoudre la crise de la dette de l'Europe, et les concessions que l'Europe sera disposée à faire. Le jour où la Chine s’effondrera…
Nouriel Roubini, spécialiste de l'annonce des catastrophes, en est sûr: le système chinois ne tiendra pas. S'oriente-t-on vers une crise bancaire ou Pékin arrivera-t-il à passer entre les gouttes?Si l’on en croit l’opinion dominante, le monde a basculé et la crise financière n’a fait qu’accélérer le mouvement. Le poids économique des vieilles nations industrielles décroît et la montée en puissance des pays émergents, Chine en tête, doit se poursuivre au cours des prochaines années. D’une certaine façon, c’est rassurant de savoir qu’il y a au moins quelques zones dans la monde où l’activité restera soutenue, alors que le doute est profond concernant la croissance future de l’Europe et des Etats-Unis. Si le FMI a sensiblement réduit ses prévisions pour tous les pays, Chine y compris, il crédite tout de même cette dernière d’une croissance de 9,5% cette année et de 9% l’an prochain. Mais tous les économistes ne sont pas certains que cet ultime refuge contre la dépression continuera à résister. Parmi eux, on retrouve Nouriel Roubini, qui semble s’être fait une spécialité de l’annonce des catastrophes. Il a commencé à sonner l’alerte dans une note du 11 avril, sur le thème: le modèle chinois n’est pas tenable et il va s’effondrer, probablement après 2013.
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