jeudi 22 septembre 2011

Mieux connaître les Etats-Unis et les Américains

Mon commentaire du jour

Pour un Européen, et particulièrement pour un Français, il est difficile de comprendre pourquoi les Américains n’ont pas mis en place un système de protection sociale à la hauteur de leur pays, première puissance économique mondiale.  Chacun connait une histoire qu’on considère ici comme choquante et indigne d’un grand pays comme les États-Unis. Celle de ce couple aisé qui a dû vendre sa maison, sa voiture et tous ses biens pour payer les dépenses d’hôpital de son enfant atteint d’une grave malformation de naissance, ou bien celle de cette femme, atteinte d’un cancer, qui est morte faute de pouvoir continuer à payer son traitement lorsqu’elle a épuisé les fonds de son assurance maladie privée.

J’ai sélectionné 2 articles qui permettent de mieux comprendre les racines de cette réalité américaine qui heurte nos convictions d’Européens, tellement attachés que nous sommes à l’Etat-Providence,  premier marqueur, pour nous, d’une société véritablement évoluée.

L’article de François Menier publié par Telos intitulé « Les États-Unis : un État-providence malgré lui ? » nous aide à mieux comprendre les raisons pour lesquelles la 1ère puissance économique mondiale nous parait tellement en retard pour tout ce qui concerne la protection sociale.

L’article publié par USA-Today reprend et commente les principaux résultats d’une enquête réalisée par Gallup pour Baylor University à Waco (Texas), qui confirment, chiffres à l’appui,  la théorie issue des travaux du sociologue et économiste Max Weber, auteur de "L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme", selon laquelle la vision religieuse influe sur la vision économique. Les résultats de cette enquête confirment que la perception que les Américains ont de l'économie est influencée par la conception qu'ils ont de Dieu...On y découvre notamment que près de 20 % des Américains combinent une vision d'un Dieu activement engagé dans le fonctionnement quotidien du monde, avec un vision conservatrice de l'économie qui s'oppose à la régulation par l’État et qui prône le libre-marché comme un acte de foi. Pour eux, "la main invisible du libre-marché, c'est en fait Dieu en action"...

Une vision qui est bien difficile à comprendre et à admettre pour nous qui vivons dans un pays où la laïcité est l'un des principes fondateurs de la République !

                                                    François Descheemaekere 

Bookmark and Share

Les États-Unis : un État-providence malgré lui ?

François Meunier, Professeur associé de finance à l'ENSAE

Le débat politique américain a rarement été aussi polarisé qu’à l’occasion de la crise présente des finances publiques : moins d’impôts ou moins de protection sociale ? Et les institutions, si prestigieuses soient-elles (elles vivent inchangées depuis 1787) montrent désormais leurs limites : elles n’arrivent plus à cacher le blocage continuel de la décision politique en ces temps pourtant décisifs.

Un Européen s’étonnera toujours des cris de la droite républicaine de réduire encore et toujours les dépenses de protection sociale. Le filet de sécurité sociale est bien moindre là-bas que chez nous.
Bookmark and Share

Baylor Religion Survey reveals many see God steering economy

The way you see God tells a lot about how you see the U.S. economy, a new national survey finds.
About one in five Americans combine a view of God as actively engaged in daily workings of the world with an economic conservative view that opposes government regulation and champions the free market as a matter of faith.

"They say the invisible hand of the free market is really God at work," says sociologist Paul Froese, co-author of the Baylor Religion Survey, released today by Baylor University in Waco, Texas. "They think the economy works because God wants it to work. It's a new religious economic idealism," with politicians "invoking God while chanting 'less government,'" he says.
Bookmark and Share

Crise: dialogue de sourds entre Europe et Amérique

Quelques jours après avoir étalé leurs divergences stratégiques, Etats-Unis et Europe tenteront d'accorder leurs violons au G20 qui s'ouvre jeudi à Washington.

A crise globale, réponse globale: cette devise, martelée lors de chaque sommet international, fait toujours figure de vœu pieu. Faire des appels à la coordination autre chose qu'une déclaration de principe, voilà à quoi vont travailler les argentiers des 19 grandes puissances et de l'Union Européenne, rassemblés à partir de demain à Washington pour le G20-finances. Cette réunion est une étape vers le grand sommet de Cannes, les 3 et 4 novembre prochain. Elle mettra face-à-face Européens, Américains et pays émergents, trois groupes dont il ne sera pas simple d'accorder les intérêts et les stratégies.
Bookmark and Share

Les Européens restent sous-diplômés

En dépit d’une progression du nombre de diplômés de l’enseignement supérieur depuis 10 ans, l’Europe reste à la traine. Un lourd handicap pour la recherche et l'innovation par rapport à ses principaux concurrents, Etats-Unis et Japon en tête…

Le flashback est cruel. En 2000 l’Union européenne, s'était engagée dans le cadre de la "stratégie de Lisbonne" à mettre en œuvre en une décennie "l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale". Onze ans plus tard, que reste-t-il de ces belles promesses. Rien. (...)
Bookmark and Share