jeudi 29 septembre 2011

Le temps de la Chine et le temps de l'Europe

L'Occident a, dit-on, un problème avec le temps. Depuis plusieurs années, les sociétés européennes et américaines éprouveraient en effet les pires difficultés à échapper au présent absolu. Et à sortir de l'ère de l'individualisme-roi, du divertissement généralisé, de la consommation pour la consommation. 
L'Occident ne ferait de l'histoire qu'un usage mémoriel et pis, sur le mode du repentir. L'Europe et les Etats-Unis seraient tétanisés à l'idée d'un avenir qui ne leur appartiendrait plus complètement, mais où il leur faudrait rivaliser en efficacité et en puissance avec l'Inde, le Brésil, la Russie, l'Afrique du Sud… ou la Chine. C'est évidemment cette dernière qui inquiète particulièrement nombre d'Occidentaux.
UN AUTRE RAPPORT AU TEMPS ?

Or, au regard du rapport au temps, la Chine d'aujourd'hui diffère très sensiblement de l'Occident. Un exemple parmi d'autres. Le touriste le plus distrait est frappé, à Pékin ou ailleurs, par le caractère récent des immeubles, des constructions. Dans une ville comme Xian, dans le Shaanxi, les bâtiments du centre-ville ont, pour l'essentiel et par exemple, été construits il y a moins de dix ans. A Paris, à Londres, à Francfort ou même à Moscou au contraire, la modernité architecturale a été globalement circonscrite dans des quartiers d'affaires ou dans les anciennes marges des agglomérations. Mais en Chine, elle règne partout. Ne vous attendez pas à visiter des quartiers anciens préservés, sauf à Shanghaï et dans quelques autres cités peut-être : en Chine, la pierre d'hier l'a presque partout cédé devant celle d'aujourd'hui.
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