mardi 13 décembre 2011

Londres, Hong Kong de l'Europe ?

Infographie : François Descheemaekere
[Le Point.fr]

Michel Colomès, directeur du Point.

En refusant de cautionner le projet de traité sur le contrôle des budgets des pays européens, David Cameron fait le pari que son isolement servira la City.

L'Europe a changé de méchant. L'espace d'un sommet, abusivement baptisé "de la dernière chance", comme l'avait d'ailleurs été avant lui plus d'une douzaine de rencontres de chefs d'État du même type, elle a troqué Angela Merkel pour David Cameron. Depuis le 9 décembre, l'intraitable walkyrie germanique a, en effet, cédé la place du vilain à l'empêcheur de conclure un bon accord : le représentant de la perfide Albion. Pour la première fois depuis quarante ans, la Grande-Bretagne, au lieu de tergiverser, gagner du temps, chercher le compromis, comme le faisait si bien Margaret Thatcher ("I want my money back"), se retrouve isolée. Quoi qu'en dise son actuel Premier ministre, qui a dès vendredi soir rappelé que son pays appartenait toujours à l'Union européenne, l'Angleterre n'est plus tout à fait dans le club des vingt-sept.
D'ailleurs, Cameron l'a lui-même reconnu puisque, avec un rien d'audace, il s'est félicité de n'appartenir ni à l'euro ni à Schengen ! La Grande-Bretagne est le seul pays de l'Union à refuser les mesures contraignantes de contrôle des budgets et la promesse d'une harmonisation des politiques fiscales proposées par le duo Merkel-Sarkozy. "Je n'ai pas eu l'impression que David Cameron était assis à notre table", a perfidement remarqué Angela Merkel.

Lire : lepoint.fr
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