vendredi 1 juin 2012

L’immigration, l’autre fardeau de la Grèce


[Slate.fr]

Piégée entre une Turquie laxiste et le renforcement des frontières en Europe, la Grèce est devenue un véritable Etat-tampon pour les immigrés du monde entier qu'Athènes doit assumer seule, et en pleine récession.

12,5 kilomètres de barbelés, 3 mètres de hauteur, 25 caméras thermiques. Comme entre les Etats-Unis et le Mexique, le gouvernement grec tient sa solution pour bloquer l’afflux d’immigrés clandestins à sa frontière avec la Turquie. Un mur, acté début 2011, inauguré en février 2012, et dont les travaux de terrassement ont commencé début mai. Un chantier de 3 millions d’euros, entièrement assumé par le gouvernement grec, que l’Union européenne a refusé de financer, malgré le soutien de la France de Nicolas Sarkozy. «Ce mur ne fera que repousser le problème. Les migrants passeront par le fleuve Evros», résume, amer, un policier grec aux frontières. Décrié par l’Europe, jugé inefficace par les observateurs et les habitants, car couvrant uniquement une petite partie terrestre de 200 kilomètres de frontière fluviale, le mur pourrait ne jamais être achevé.
Comme le symbole d’une impasse, de l’impuissance d’une Grèce sans moyens, isolée, obligée de réguler la quasi-totalité de l’immigration européenne, en pleine crise économique.
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