vendredi 16 septembre 2011

L’Europe doit se mettre à « l’école de la nature »

Après l’échec de la stratégie de Lisbonne et en anticipant sur l’« Europe 2020 » l’UE doit établir un nouveau projet de civilisation qui respecte l’environnement et les futures générations, menant l’Europe à une nouvelle révolution industrielle capable de donner naissance à un capitalisme « naturel », écrit Laurent Ledoux, directeur de l'association Philosophie & Management.

Laurent Ledoux est administrateur de l'association Philosophie & Management et cadre de direction d'une grande banque.

"Au printemps 2000, 15 chefs d'États proposèrent une stratégie à long terme qui devait permettre àl'Europe de devenir « le continent le plus performant dans l'économie de la connaissance ». Trop optimiste, avec trop de priorités et un suivi irrégulier, la stratégie dite de Lisbonne devint vite velléitaire tandis que les fondamentaux de la stabilité de l'Euro furent ignorés de façon cavalière. Seuls certains pays investirent dans l'économie de la connaissance : les nordiques, principalement, et ils s'en portent bien mieux, merci pour eux.  A l'heure des bilans, il apparaît clairement que la faiblesse de Lisbonne ne résidait pas tant dans ses objectifs que dans une surestimation de la capacité des entreprises et sociétés européennes à produire cette connaissance, ainsi que celle de la société européenne à changer et à innover. Aujourd'hui, une décennie plus tard, l'Europe élargit pourtant ses ambitions pour 2020 : elle continue à se voir plus « intelligente », mais se voit en outre plus inclusive et plus « verte ».
L'Europe ne manque pas d'atouts pour réussir, avant d'autres continents, la transition vers une société plus pauvre en carbone: elle semble avoir les technologies nécessaires (comme les technologies de réseau ou de génération d'énergie), des fonds pour les développer et un nombre croissant de citoyens disposés à voir dans la nature une source d'inspiration.
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