mercredi 28 septembre 2011

MBA – Les trois lettres magiques

MBACe sésame pour les plus hauts postes des grands groupes est devenu quasi incontournable sur toute la planète : pour devenir désormais directeur général, il est impératif d’afficher les trois lettres magiques sur son CV : MBA.
 
Pas n’importe quel MBA fabriqué par quelque 5 000 institutions dans le monde… Et d’ailleurs si un candidat annonce “j’ai un MBA”, cela est très mauvais signe. Ce qui fait la qualité de ce diplôme non contrôlé, non visé, sans existence officielle, quasiment pirate dans la structure académique, c’est pour l’essentiel la marque et la réputation de l’institution qui le fabrique. “Pour l’administration, ces diplômes sont assimilables aux masters alors qu’en fait, ils leur sont largement supérieurs puisque des candidats ayant déjà des masters candidatent aux MBA. Pendant longtemps l’université s’est contentée des diplômes DESS, mais ces derniers étaient illisibles et invisibles au niveau international. Voilà pourquoi le développement du MBA relève d’une problématique mondiale”, explique Michel Kalika, professeur de stratégie et créateur de l’Executive MBA de l’université de Paris-Daupine.
Ce bel inconnu ignoré du ministère de l’Enseignement supérieur qui choie les cursus académiques ne connaît donc guère de régulation, si ce n’est quelques accréditations si généreuses qu’elles n’en sont plus sélectives – il y a 500 MBA accrédités Amba – et quelques classements passant au crible les aspects les plus consommateurs comme le différentiel de rémunération entre l’arrivée dans la business school et sa sortie cinq ans plus tard. Bref, le R.O.I pour des formations qui peuvent être facturées jusqu’à 80 000 euros (l’Insead).
Lire dans lenouveleconomiste.fr
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