[Libération]
La crise de la dette pousse les pays de la zone euro à imbriquer de plus en plus étroitement leurs politiques nationales pour garder un cap commun, avec pour résultat une Europe à deux vitesses qui mécontente les pays de l'UE laissés sur le bord de la route.
La Commission européenne est, elle, préoccupée par ce qu'elle perçoit comme une tendance grandissante à la gestion "intergouvernementale" de l'Europe par Paris et Berlin, qui marginalise les institutions communautaires et en premier lieu elle-même. Illustration de cette tendance croissante: deux sommets des dirigeants européens sont prévus dimanche à Bruxelles. Un premier, dévalorisé, des Vingt-Sept, puis celui des dix-sept pays de la seule zone euro qui comptera vraiment.
Ce n'est pas la première fois que les pays de la zone euro se retrouvent ainsi entre eux au plus haut niveau. Mais ce format, inauguré à l'automne 2008 en France au pic de la crise financière, est appelé à être pérennisé à l'avenir. Les pays de l'UE non membres de l'Union monétaire sont amers. C'est le cas de la Pologne en particulier qui se retrouve marginalisée au moment où elle assure la présidence tournante de l'UE et a exprimé ouvertement son irritation.
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