vendredi 20 janvier 2012

Bruxelles dans les eaux françaises

Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

En s'attaquant au marché de l'eau en France, la Commission européenne risque de jeter un sacré pavé dans la mare. L'eau est un métier à part dans lequel la France détient une position singulière.

Un métier à part car il est encore aujourd'hui souvent considéré comme un service public. Si la France de Napoléon III s'est lancée avec enthousiasme dans cette activité née en Grande-Bretagne quelques années plus tôt, nombre de pays n'ont pas jugé utile, ni même opportun, de confier au privé l'assainissement et l'approvisionnement en eau de leurs concitoyens. Les très libéraux Pays-Bas, par exemple, préfèrent conserver une gestion totalement publique de leurs eaux. Ce n'est, en effet, pas un métier ordinaire puisqu'il s'agit d'une délégation de service public délivrée par des élus pour cinq à dix ans, voire plus. La mise en concurrence n'intervient donc qu'à de rares échéances mais engage sur de longues périodes.
En France, où les trois quarts des communes ont confié leurs eaux au privé, les centenaires Veolia et Suez Environnement dominent très largement le marché. C'est cette domination et les rentes qu'elle a procurées qui ont permis à ces deux acteurs de partir à la conquête de la planète et de détenir les deux premières places mondiales du secteur.
Lire : lesechos.fr
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