mardi 15 mai 2012

Austérité, quelle austérité?


Infographie : François Descheemaekere
[La Tribune]   


Le débat politique sur l'austérité a pris de l'ampleur avec les élections grecque et française. Pourtant, les statistiques montrent que les coupes dans les dépenses publiques restent modestes pour réduire le déficit public. Ce sont surtout les majorations des taxes qui contribuent à l'assainissement des comptes.

L'austérité s'est imposée comme thème dominant dans le débat politique international. Mais au delà du mot, quel véritable sens donner à la politique qui s'y réfère ? Le prix Nobel d'économie Paul Krugman, chroniqueur influent au New York Times, a ainsi vu dans le résultat des élections en France et en Grèce le rejet des politiques d'austérité prônée par l'Europe sous influence allemande. Surtout, il soulignait que "les revendications en faveur d'une réduction des dépenses publiques qui encouragerait d'une certaine façon les consommateurs et les entreprises à dépenser davantage ont été largement réfutées par l'expérience des deux années passées." Il y a plus d'un an déjà, Paul Krugman avait critiqué le choix de la gestion de la crise de la dette européenne qui offrait comme seule stratégie l'austérité pour assainir les finances publiques et réduire le poids des dettes souveraines. Il y voyait une attitude typiquement religieuse - ils ont péché et en conséquence ils doivent être punis - au détriment d'une approche économique pragmatique.
Il pronostiquait alors qu'en menant concomitamment des politiques d'austérité les pays de la zone euro allaient réduire leur croissance économique. A regarder la situation actuelle, ses anticipations étaient justes puisque la zone euro devrait, selon les derniers chiffres de la Commission européenne, voir son PIB se contracter de 0,3% cette année.
Lire : latribune.fr
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