mardi 15 mai 2012

La hausse des salaires en Asie ne suffira pas à redessiner la carte de l'industrie mondiale


[Le Monde]

Le 1er mai, jour traditionnel de la Fête du travail, Razzaq Ansari, 45 ans, chômeur et père de six enfants dans le Sud du Pakistan, a tenté de s'immoler par le feu. Son corps a été brûlé à 40 %, mais M. Ansari a survécu, selon l'agence Associated Press. Un geste désespéré qui traduit la colère, l'angoisse et le désespoir des travailleurs en Asie. Aux Philippines, en Indonésie, à Taïwan, et ailleurs sur le continent, des milliers de manifestants ont revendiqué des augmentations de salaire. pour sortir de la pauvreté. Sur le continent, les salariés n'acceptent plus de n'être payés qu'un bol de riz et parviennent, de plus en plus souvent, à obtenir gain de cause. C'est en Chine, atelier du monde, que cette tendance est la plus prononcée. En moyenne, les provinces chinoises ont relevé les salaires minimums de 22 % en 2011, et 2012 devrait encore se traduire par des hausses à deux chiffres.
A Shenzhen, la ville usine jouxtant Hongkong, le salaire minimum a encore dû être augmenté de 13,6 % en février pour inciter les ouvriers migrants à revenir après le Nouvel an chinois. Il atteint désormais 1 500 yuans (180 euros) pour une semaine de quarante heures.
Lire : lemonde.fr
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