mercredi 30 mai 2012

Grèce : le grand malentendu


[Coulisses de Bruxelles]

Une majorité de Grecs considère que la zone euro (l’Allemagne au premier chef) et le Fonds monétaire international (FMI) leur en demandent trop : ils l’ont montré le 6 mai en donnant une majorité des voix exprimées à des partis opposés au plan d’austérité (le « memorandum of undestanding » II ou MOU II - il est ici en anglais) signé par l’ancien premier ministre Lucas Papademos, en février dernier. Même s’il faut noter qu’il y a eu 30 % d’abstention et que 20 % des voix sont allées à des partis n’ayant pas dépassé la barre des 3 % nécessaires pour être représentés au Parlement. La gauche radicale européenne (et notamment française) est sur la même longueur d’onde, celle-ci dénonçant les conditions « injustes » imposées à la Grèce. Trop brutalement sans doute, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a mis les pieds dans le plat ce week-end, dans un entretien au quotidien britannique The Guardian, en s’étonnant de ce sentiment d’injustice.
Car, après tout, la Grèce bénéficie d’une solidarité européenne et internationale sans précédent, ce qui ne l’empêche pas de rechigner à remplir ses obligations. Lagarde a, en particulier, brocardé la fraude fiscale grecque endémique, un sport national, parlant de « tous ces gens qui tentent en permanence d'échapper à l'impôt ».
Lire : bruxelles.blogs.liberation.fr
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