mercredi 30 mai 2012

Le rêve européen français brisé


Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

La crise de la zone euro est le résultat de la poursuite française persistante du « projet européen », objectif d’unification politique fixé aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale par deux politiciens français, Jean Monnet et Robert Schuman, partisans de la création des États-Unis d’Europe.

Martin Feldstein est Professeur d'économie à Harvard et Président émérite du Bureau national de recherche en économie (National Bureau of Economic Research — NBER), spécialisé dans l'étude de l'économie américaine. Il est aujourd'hui l'un des économistes américains les plus influents et pourrait se voir récompensé d'un prix Nobel.

Monnet et Schuman faisaient valoir qu’une union politique semblable à celle de l’Amérique permettrait d’empêcher les conflits du genre de ceux qui avaient engendré trois guerres européennes majeures – une idée tout à fait séduisante, bien qu’elle fît abstraction d’une guerre de Sécession américaine terrible. Une union politique européenne pourrait également faire de l’Europe une puissance comparable aux États-Unis, et ainsi conférer à la France, dotée d’un service extérieur sophistiqué, un rôle important dans les affaires européennes et mondiales. Le rêve de Monnet et Schuman a conduit au Traité de Rome de 1956, établissant une zone de libre-échange de superficie réduite qui s’est par la suite étendue jusqu’à former la Communauté économique européenne.
L’apparition de la CEE a été porteuse d’effets économiques positifs ; cependant, de même que la zone de libre-échange nord-américain, elle n’a en rien estompé le sentiment d’appartenance nationale, ni créé de sentiment d’unité politique.
Lire : lecercle.lesechos.fr
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