jeudi 15 novembre 2012

La finance internationale change de discours face à la Grèce en crise



Infographie : F. Descheemaekere
[Le Monde.fr] 

Si un effacement de dette grecque détenue par la zone euro serait trop dangereux pour la stabilité en Europe, une réduction des taux d'intérêt payés par le pays asphyxié pourrait lui apporter un bol d'air, a estimé mercredi 14 novembre à Athènes le directeur général de l'Institut de la finance internationale (IIF), Charles Dallara.

"Je crois qu'un effacement de dette par le secteur officiel, sur le mode de ce que les créanciers privés ont fait, ça mettrait le feu aux poudres en Europe. Ce n'est pas le moment", a déclaré devant des banquiers grecs le chef de l'organisme, basé à Washington, représentant les principales banques de la planète. Alors que le FMI pousse pour que les Européens s'engagent à effacer une partie de la dette grecque qu'ils détiennent, M. Dallara a dressé un vibrant plaidoyer à l'adresse des prêteurs institutionnels du pays pour qu'ils cherchent des solutions "non conformistes" afin de sauver la Grèce, et ainsi assurer la stabilité du système financier mondial. Il a notamment appelé l'Union européenne et le FMI à desserrer l'étau budgétaire sur le pays, dont le PIB aura chuté fin décembre de près de 20 % depuis le début de la crise.
"Ce que le secteur officiel devrait faire en priorité, c'est réduire les taux d'intérêt" que la Grèce doit payer, aussi bien sur les anciens prêts que sur d'éventuels prochains prêts, a préconisé M. Dallara.

Lire : lemonde.fr
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