mercredi 2 janvier 2013

L’exil fiscal : la faute de l’UE ?



Adieu Obélix

[Les Euros du Village]

Michel CLAMEN. Ancien expert auprès de la Commission européenne (1974-85), il a été très proche collaborateur de ministres français des Affaires européennes (1988-94), puis responsable de la Mission Europe au Ministère de la Défense (1993-94). Il est Directeur du Master 2 de Relations européennes & lobbying à l’Institut Catholique de Paris (FASSE). 

L’actualité française met l’exil fiscal en débat. Après quelques grands patrons, après quelques milliardaires, après quelques patrons milliardaires, voici que c’est une grosse vedette qui choisit ostensiblement de résider à l’étranger, à quelques pas de notre frontière mais « du bon coté » (fiscal). Invectivé par nos dirigeants politiques, l’intéressé s’explique dans le style auquel il nous a habitués, qui est à l’image d’Obélix, lourd et tonitruant : par ses prélèvements confiscatoires, la France organiserait la « chasse » au talent.

Si l’anecdote a enflammé l’opinion, c’est que la personnalité truculente a rendu l’affaire visible. Mais à force de prendre parti en critiquant ou en soutenant l’exilé volontaire, on risque d’occulter le problème de fond. Bien d’autres exils ont lieu, que l’on ne remarque pas. Ce n’est pas d’hier que, plus discrètement, de jeunes diplômés voient leur avenir hors des frontières, que des entreprises situent leurs usines ou leur siège social à l’étranger. La France serait-elle devenue un pays que l’on fuit ?
Sans entrer dans le débat de fond - faut-il taxer les riches, et jusqu’à quel niveau ? - posons-nous plutôt la question : est-ce « la faute à l’Europe » ?

Lire : eurosduvillage.eu
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