mardi 12 avril 2011

20% des produits agroalimentaires échouent aux tests de l'UE

Seulement 20 % des affirmations quant aux effets bénéfiques des produits agroalimentaires soumis par l'industrie ont reçu un soutien scientifique de la part de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), a annoncé l'agence la semaine dernière.

Background

Les étiquettes des denrées alimentaires affichent souvent des affirmations telles que « réduit le cholestérol » ou « pauvre en matière grasse ». Certaines de ces affirmations peuvent cependant s'avérer trompeuses pour les consommateurs, qui ne parviennent pas toujours à comprendre les tableaux nutritionnels scientifiques.
La législation de l'UE sur les informations nutritionnelles et sanitaires sur les aliments, qui est entrée en vigueur en juillet 2007, a introduit des procédures pour la justification de ces informations et a restreint l'utilisation de certains types d'affirmations.
La liste complète de toutes les affirmations permises devait être publiée en janvier 2010 avec une réglementation qui devait suivre en automne de la même année.
Toutefois, le travail de l'EFSA, qui est en charge d'examiner la preuve scientifique de ces affirmations, a dû faire face à des retards engendrés par des candidatures tardives et au grand nombre de dossiers soumis. Les 44 000 dossiers ont été réduits à  un peu plus de 4600, selon la Commission européenne.
Vendredi (8 avril), le gardien européen de la sécurité alimentaire a publié son opinion sur 442 affirmations proposées quant aux effets bénéfiques de certains produits alimentaires.
La part d’affirmations rejetées n’a « malheureusement » pas évolué par rapport aux évaluations précédentes, avec 80 %  des observations  rejetées et 20 % approuvées, ont confié les représentants de l’EFSA à EurActiv.
« Comme lors des évaluations précédentes, bon nombre des opinions défavorables dans cette série étaient liées à la maigre qualité des informations fournies à l’EFSA », a déclaré l’agence dans une déclaration.
Ces lacunes en matière d’informations comprenaient notamment l’impossibilité d’identifier des substances spécifiques sur lesquelles se basaient les affirmations et un manque de preuves scientifiques sur les prétendus effets bénéfiques des produits sur le corps humain.
Certaines candidatures n’étaient même pas claires sur l’effet bénéfique du produit pour la santé, a ajouté l’EFSA.
Feu vert pour les noix, l’huile d’olive et la caféine
La publication du paquet d’affirmations approuvées vendredi s'ajoute à trois autres séries de publications publiées par l’EFSA depuis octobre 2009 (voir première, deuxième et troisième séries). 80 % des affirmations ont été rejetées jusqu’à maintenant.
Les affirmations approuvées dans le paquet de la semaine dernière incluent la relation entre les noix et l’amélioration du fonctionnement des vaisseaux sanguins, les effets antioxydants des polyphénols présents dans l’huile d’olive sur le mauvais cholestérol, et les effets de la caféine sur l’attention et l’endurance physique.
Les affirmations sur la santé « botanique »
Les experts de l’EFSA ont maintenant terminé l’évaluation d’environ 80 % des affirmations sur l'état de santé de « général », avec le dernier lot de 600 affirmations qui doit être finalisé d’ici juin pour être publié en automne.
La Commission européenne prendra immédiatement le relais ensuite de manière à établir une liste des affirmations autorisées pour toutes les substances autres que « botaniques », a-t-elle affirmé dans une déclaration.
Les « affirmations botaniques » sur les substances telles que les extraits d’aloé vera, d’échinacée, de ginseng et de thé vert sont actuellement en attente sur demande de la Commission.
euractiv.com
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