lundi 12 septembre 2011

L'Amérique soutient l'emploi, l'Europe préfère ses débiteurs

Le président Barack Obama a présenté un plan de soutien à l'emploi de grande ampleur. Ce volontarisme économique contraste avec les politiques de rigueur généralisée pratiquées en Europe.

Ceux qui avaient politiquement enterré Obama à la suite de son piteux accord sur le plafond de la dette publique cet été, devront peut-être réviser leur jugement. Car le président américain est enfin venu sur le terrain où l’on attend un dirigeant démocrate : la priorité à l’emploi. Il est venu avec des munitions : 440 milliards de dollars (313 milliards d'euros) de dépenses d’investissement et de réductions de charges sociales, patronales ou salariales. […]
Mais en lieu et place du volontarisme américain, qui cherche à éviter une nouvelle récession que les économistes de l’OCDE entrevoient pour 2012, les gouvernements de la zone euro coordonnent le retrait des dépenses publiques. La réduction des déficits publics est partout mise en oeuvre, et est programmée pour longtemps par l’adoption généralisée des « règles d’or » budgétaires, qui contraignent au retour à l’équilibre des comptes entre 2013 et 2020. Aucun plan de soutien à l’emploi n’est mis en œuvre. Qui écoute l’économiste Jean-Paul Fitoussi, lorsqu’il avertit : « le premier des déséquilibres, c’est le chômage de masse » ?
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