vendredi 23 septembre 2011

L'Europe va lancer son propre classement des universités

Le vieux continent est à la traîne dans le célèbre et controversé classement de Shanghai. Une augmentation du nombre de bourses Erasmus est également envisagée.

La Commission européenne va lancer un classement des universités afin de favoriser la "transparence" dans le choix des études supérieures mais aussi de contrebalancer les classements actuels dans lesquels l'Europe est à la traîne des Etats-Unis.
Bruxelles souhaite également augmenter le nombre des étudiants profitant des bourses d'échange Erasmus, qui ont bénéficié à plus de deux millions de jeunes depuis sa création en 1987. Ces initiatives ont été présentées mardi par la commissaire européenne à l'Education, Androulla Vassiliou, dans le cadre de la "nouvelle stratégie de réforme de l'enseignement supérieur" dans l'UE à l'horizon 2020. La Commission prévoit d'instaurer son "système pluridimensionnel de classement des universités" à partir de 2013. Il "évaluera les universités sur des critères plus généraux que ceux des classements actuels, qui ont tendance à accorder la priorité à la recherche et à négliger les facteurs tels que la qualité de l'enseignement, l'internationalisation et l'innovation", a-t-elle précisé.
Sus au palmarès de Shanghai
Le plus célèbre et controversé de ces classements est celui de l'université des communications de Shanghai qui ne place, dans sa dernière édition, que 28 établissements européens parmi les 100 premières universités du monde. Les Etats-Unis s'arrogent en revanche 17 des vingt premières places, dont le podium avec Harvard, Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ce retard "préoccupe beaucoup les Etats" européens, a souligné Mme Vassiliou. Elle a précisé que ce classement ne sera pas établi par les services de la Commission mais qu'un appel d'offres serait lancé d'ici à la fin de l'année. L'UE compte près de 4.000 universités et établissements d'enseignement supérieur et plus de 19 millions de personnes. Bruxelles s'est fixé comme objectif "ambitieux" de porter à 40% la proportion des 30-34 ans titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur d'ici 2020, contre 33,6% en 2010.
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