lundi 3 octobre 2011

Explosion des préjugés anti-Roms

Les préjugés séculaires contre les Roms en Bulgarie et un ras-le-bol de la criminalité quotidienne et de l’impunité de mafieux après de graves incidents ont provoqué des manifestations nationalistes en chaîne, faisant monter les tensions ethniques en pleine campagne électorale.

Ainsi, à trois semaines des élections présidentielles et municipales du 23 octobre, 2.000 militants du parti nationaliste Ataka, pour la plupart des jeunes, ont manifesté samedi «contre l’impunité des Roms» près de la présidence de la République.  A l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité, le chef de l’Etat, Gueorgui Parvanov, a lancé un appel à la classe politique et aux médias afin de «mettre fin à un langage de haine extrémiste».

[…]Sous le communisme où le chômage était inconnu, les Roms travaillaient et leurs enfants allaient à l’école. Mais depuis la chute de la dictature en 1989, l’Etat a mis fin à toute politique d’intégration de cette minorité estimée à 700.000 personnes (9% de la population). Des générations de Roms sont illettrés et chômeurs. Et les préjugés à leur égard se sont aggravés. 69% des Bulgares excluent d’avoir des amis roms, 63% trouvent inacceptable de vivre dans un même quartier, 52% ne veulent pas travailler avec eux et 25% leur dénient le droit d’exister.
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