mercredi 19 octobre 2011

Les nouvelles de l’économie mondiale ne sont pas bonnes

Pour alimenter ce blog, je lis chaque jour une centaine d’articles publiés dans la presse européenne et américaine et dans les principales lettres d’information européenne. Et je constate que chaque jour, ces articles font état de nouvelles dégradations de la situation, que ce soit en Europe, en Amérique, et même maintenant en Chine et dans les pays émergents. Si nous avons réussi à nous sortir de la crise financière des années 2008-2009 en payant le prix par une augmentation du chômage et un ralentissement de la croissance, le répit n’aura été que de courte durée, et tout montre que nous sommes en train de replonger dans une nouvelle crise mondiale, de la dette publique cette fois.

Tous les pays européens vont devoir payer au prix fort l’euphorie des 10 ans de l’euro qui leur a permis de vivre à crédit en s’endettant à des taux bas, aux mêmes conditions que l’Allemagne. Et les Etats-Unis sont dans une situation qui est au moins aussi grave…
Pressés par les agences de notation qui font peser sur leur tête la menace d’une dégradation de leur note (qui entraînerait l’augmentation du taux d’intérêt applicable pour leurs nouveaux emprunts), tous les gouvernements occidentaux élaborent des plans d’austérité de plus en plus drastiques visant à réduire les dépenses publiques afin de contenir les déficits qui gonflent leur endettement. 
Les mesures contenues dans ces plans d’austérité, si elles sont d’importance différente selon les pays, sont de même nature : augmentation de la pression fiscale par suppression de niches, augmentation et création de nouvelles taxes, suppression d’emplois et diminution des salaires et des pensions de retraite dans la fonction publique, diminution des prestations sociales…
Et ces mesures freinent la croissance déjà faible (elles provoquent l’augmentation du chômage, la diminution du pouvoir d’achat et la baisse de la consommation des ménages, le ralentissement de la production, la diminution des exportations, et les difficultés d’accès au crédit pour les entreprises…) et produisent en même temps un effet contraire à celui recherché, en entraînant une diminution des rentrées fiscales, ce qui contribue donc à accroître les déficits, et donc à gonfler la dette… 

C’est le cercle vicieux, la spirale infernale, dont on ne voit pas comment s’extraire. La Grèce s’enfonce chaque jour sous nos yeux un peu plus dans ce maelström qui menace d’emporter l’euro et l’Union européenne. Elle est pour tous les pays l’image de ce qui les menace.


Protestant contre les effets de la crise et les plans d’austérité qui frappent d’abord et surtout les plus fragiles, le mouvement des Indignés qui avait commencé cet été en Espagne s’étend partout en Europe tout en rassemblant un nombre plus important de protestataires, et il est rejoint depuis un mois par le mouvement « Occupy Wall Street » à Washington et dans plusieurs centaines de grandes villes américaines. Ce mouvement n’est pas pris à la légère par les gouvernements pour lesquels il constitue une sorte de thermomètre qui leur permet de mesurer en temps réel comment la société réagit aux maux qui l'affectent et aux remèdes qui lui sont administrés.

Les étudiants en management et ceux qui les accompagnent tout au long de leurs études, très pris qu’ils sont par leurs activités quotidiennes, n’ont pas nécessairement conscience de la gravité de la situation. Avec ce blog, j’espère leur apporter un moyen de mieux suivre et de mieux comprendre l’évolution des évènements.

                                                                               François Descheemaekere

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