mercredi 2 novembre 2011

Appeler la Chine à la rescousse de la zone euro, pas nécessairement une bonne idée

Noëlle Lenoir est ancien ministre délégué aux affaires européennes, Professeur affiliée à HEC dont elle préside l'Institut de l'Europe.

A la veille du G20 de Cannes des 3 et 4 novembre, Barack Obama, le Président des Etats-Unis annonce que son pays ne financera pas la zone euro. Pour lui, les Européens ont les moyens de résoudre eux-mêmes leurs problèmes. Et d’ajouter que s’ils le veulent, ils n’ont qu’à se tourner vers les pays émergents, notamment la Chine.

Cette idée a effectivement été évoquée lors du Sommet européen du 26 octobre à la suite duquel le Président français a téléphoné au Président Hu Jintao. Serait-ce une bonne idée que d’appeler la Chine à la rescousse de la zone euro ? Pas forcément. Une telle demande serait lourde de conséquences. Le gouvernement chinois vient d’indiquer qu’il n’apporterait en tout état de cause pas plus de 100 milliards d’euros d’aide (l’option européenne étant pour l’instant de recueillir l’aide soit à travers un « Special Purpose Vehicle », soit sous forme d’achat d’obligations émises à cette fin par le FMI)
Eu égard aux besoins des pays endettés de la zone euro, l’aide serait peu importante, en particulier si on la rapporte aux 2400 milliards d’euros (3200 milliards$) de réserves en monnaie étrangère détenues par la Chine. Quelles contreparties nos partenaires chinois pourraient-ils obtenir ? J’en vois deux essentiellement.

Lire : blogs.lexpress.fr/noellelenoir
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