mardi 20 mars 2012

Les effets pervers du "global English"

[Courrier International / Financial Times]

Quand la France a instauré un quota de 40 % de chansons francophones à la radio dans les années 1990, cela avait fait bien rire à Washington et à Londres. Aujourd'hui, cette mesure n'a plus l'air saugrenue, estime le journaliste américain Christopher Caldwell.

[…] Tous les peuples de la planète peuvent désormais communiquer. L'universalisation de l'anglais a des conséquences positives, mais aussi des effets pervers, à l'image de la tour de Babel. Que l'anglais soit une lingua franca donne un avantage injuste aux 500 millions de personnes dont c'est la langue maternelle. […]   Par ailleurs, la généralisation de l'usage de l'anglais peut nuire à la diversité. Quand les universités, au Québec, à Paris ou en Catalogne, dispensent leurs cours en anglais, elles peuvent attirer des étudiants du monde entier, les plus talentueux, la crème de la crème de leurs cultures respectives. Mais, au final, elles courent le risque de transformer des jeunes très divers en des adultes extrêmement semblables.
Les langues façonnent les mentalités, mais on ignore jusqu'à quel point. On peut penser en tout cas que la généralisation de l'anglais compromet notre capacité à penser de façon différente.
Lire : courrierinternational.com
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