jeudi 26 avril 2012

Crise de l'euro : le peuple, un détail gênant


[Presseurop /Frankfurter Rundschau Francfort]

Un spectre plane sur les marchés financiers : que se passerait-il si la cohorte des victimes de la crise n’approuvait plus la politique des puissants ? C’est la raison pour laquelle les responsables politiques, comme les grands patrons, préfèrent ne pas se risquer à trop de démocratie.

La crise de l’euro est en standby, les milliers de milliards de crédits alloués par la Banque centrale européenne ont calmé le jeu. Mais sur les marchés financiers, une nouvelle menace se dessine : la démocratie. “Les élections françaises [le second tour de la présidentielle le 6 mai sera suivi d’élections législatives en juin] et grecques [le 6 mai], ainsi que le référendum irlandais [le 31 mai], font naître des inquiétudes chez les investisseurs, les entreprises et les consommateurs”, explique Elga Bartsch, de la banque d’investissement américaine Morgan Stanley. Les pays européens exigent de leur population de lourds sacrifices. Afin de conforter la confiance des marchés financiers dans leur solvabilité, ils suppriment des centaines de milliers de postes de fonctionnaires, augmentent les impôts, sabrent dans les dépenses publiques, abaissent les retraites.
Et pour relancer leur compétitivité internationale, ils revoient les salaires à la baisse, édulcorent la protection contre le licenciement, affaiblissent les syndicats. Pendant ce temps, les pertes d’emplois vont bon train. Dans des pays comme la Grèce et l’Espagne, la moitié des jeunes actifs est aujourd’hui au chômage.
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