vendredi 11 mai 2012

Le "poison grec" tétanise de nouveau l'Europe


Infographie : François Descheemaekere
[Le Monde]

La révolte des électeurs contre l'austérité hypothèque le plan d'aide européen. La question d'une sortie d'Athènes de l'union monétaire revient sur le devant de la scène.

Jeudi 10 mai, la Grèce était toujours à la recherche d'un gouvernement. Quatre jours après les élections législatives, à l'issue desquelles le Parlement est sorti émietté et émaillé de partis extrêmes, Alexis Tsipras, leader de la gauche radicale, a échoué à former une coalition à même de diriger le pays. La tâche délicate - impossible, disent certains - échoit désormais à Evangélos Vénizélos chef du parti socialiste, le Pasok. Le compte à rebours s'accélère. La tenue de nouvelles élections à la mi-juin semble désormais inévitable. Si tel est le cas, la colère du peuple, excédé par des plans d'austérité "barbares" imposés par les Européens et le Fonds monétaire international (FMI), sera-t-elle apaisée ? Peut-on donner de l'air au pays exsangue en dépit de son indiscipline ? Faut-il envisager sa sortie de l'union monétaire, voire de l'Union européenne ? En Finlande et en Allemagne, on perd patience.
"Si la Grèce veut rester, il n'y a pas de meilleure voie que celle que nous avons adoptée, on ne peut pas avoir l'un (le sauvetage financier) sans l'autre (les économies et les réformes) ", s'est agacé Wolfgang Schäuble, ministre des finances allemand. Une ligne dure, soutenue par Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) : "Il n'y a pas d'alternative au programme d'assainissement convenu."
Lire : lemonde.fr
Bookmark and Share

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire