vendredi 19 octobre 2012

La Chine veut puiser dans l'expérience sociale européenne


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Monde]

Au cours des deux dernières années, les relations entre la Chine et l'Europe ont beaucoup progressé. Dans l'ensemble, elles sont bonnes. Nous n'avons aucun conflit grave, en dépit de quelques problèmes comme les demandes antidumping. Mais c'est naturel : l'Europe est un grand partenaire stratégique de la Chine.

Cui Hongjian, 42 ans, directeur des études européennes à l'Institut chinois d'études internationales, nous reçoit au siège de cet organisme associé au ministère des affaires étrangères, à Pékin. Le commerce entre la Chine et l'Union européenne (UE) a quadruplé au cours des dix dernières années. Avec 428 milliards d'euros d'échanges en 2011, l'Union européenne est aujourd'hui le premier partenaire commercial de la Chine et son premier débouché à l'export, tandis que la Chine est le second partenaire de l'Europe, derrière les Etats-Unis. Comme l'un des principaux points communs entre la Chine et l'Europe, M. Cui cite le souhait d'un "développement pacifique". "Quand l'Europe propose une intervention militaire quelque part, c'est pour arrêter quelque chose, pas pour en retirer quelque chose, dit-il en référence aux Etats-Unis. Nous aussi, nous partageons une vision multipolaire du monde, même s'il nous arrive d'avoir une idée différente de ce concept. Pour l'Europe, multipolarité signifie multilatéralisme.
Il nous faut encore trouver des points communs plus concrets pour traiter d'affaires difficiles comme la Syrie ou l'Iran." Parmi les points de friction, il mentionne les différends commerciaux et les droits de l'homme.

Lire : lemonde.fr
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