jeudi 4 octobre 2012

La crise, un accélérateur de réforme des collectivités en Europe


Infographie : F. Descheemaekere

[Euractiv]

Alors que s'ouvrent aujourd'hui les Etats généraux de la démocratie territoriale, la France est prête à réformer ses collectivités sans diminuer le nombre d’échelons. Une exception dans le paysage local européen. 

En France, les régions ourdissent depuis des mois l’« acte III de la décentralisation », avides de renverser les réformes qui leur ont été défavorables en 2010. En Espagne, les Catalans sont prêts à boire la coupe jusqu’à la lie, séduits par le projet de sécession porté par le gouvernement local, qui a convoqué des élections anticipées le 25 novembre. En Grèce, une réforme de grande envergure, baptisée Kallikratis, a abouti à la disparition ou la fusion de 4500 structures publiques locales et à la division par 3 du nombre de communes. Fusion ou réduction des échelons La réorganisation territoriale est « au centre de notre politique », avait dit George Papandreou, ex-premier ministre grec, au moment du lancement du projet. Elle « constitue une partie de la solution et changera la façon dont le pays se développe. » Ces dernières années, la gestion locale a connu un profond remaniement, souvent encouragé par l’effet conjugué de la crise économique et des alternances politiques. Une étude réalisée par Dexia et commentée le 28 septembre à Cadix lors des Etats généraux du Conseil des communes et régions d’Europe, donne la mesure des chantiers qui s'ouvrent.
En Grèce, le nombre de municipalités a ainsi été ramené à de 1034 à 325. En quatre ans, l’Allemagne a quant à elle perdu 7% de ses communes. D’ici 2017, le Luxembourg, qui compte 106 communes, espère les réduire à 71. Le Danemark a déjà fait le travail et ne compte plus que 98 communes. Un même mouvement s’est enclenché en Irlande ou encore en Espagne.

Lire : euractiv.fr
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