jeudi 18 octobre 2012

Pour François Hollande, l’union politique de la zone euro sera « solidaire » ou ne sera pas


Infographie : F. Descheemaekere

[Coulisses de Bruxelles]

Le Président français hausse le ton, à la veille du Sommet européen de jeudi et vendredi : pas question de se lancer dans un « approfondissement de notre Union » avant d’avoir définitivement stabilisé la zone euro, la Grèce et l’Espagne au premier chef, et instaurer des mécanismes de solidarité entre les États. 

Dans un entretien accordé à six journaux européens paru aujourd'hui, le chef de l’État s’est montré particulièrement ferme à l’égard d’une Allemagne qui semble à nouveau hésiter à tenir les engagements auxquels elle a pourtant souscrit en juin dernier : tant sur l’union bancaire que sur la possibilité, pour le Mécanisme européen de stabilité (MES), de prêter directement aux banques en difficulté afin de rompre le cercle vicieux entre dette publique et dette bancaire, ou encore sur la nécessité de permettre à l’Espagne de bénéficier du bouclier du MES et de la Banque centrale européenne (BCE), Berlin freine des quatre fers depuis la rentrée. Le message de Hollande est ferme : si « nous sommes près, tout près » de sortir de la crise de la zone euro, c’est à condition de mettre en œuvre ce qui a été décidé. « Je veux que toutes ces questions soient réglées d’ici à la fin de l’année. Nous pourrons alors engager le changement de nos modes de décision et l’approfondissement de notre union. Ce sera le grand chantier au début de l’année 2013. »
Car, si « le pire, c’est-à-dire la crainte d’un éclatement de la zone euro, est passé », « le meilleur n’est pas encore là. À nous de le construire ». Ce qui s’annonce plus compliqué que prévu.

Lire : bruxelles.blogs.liberation.fr
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