jeudi 18 octobre 2012

La valeur ajoutée, défi de l’industrie française


Infographie F. Descheemaekere

[Slate.fr]

Tout le monde ne partage pas l’alarmisme de Patrick Artus, directeur de la recherche de Natixis, lorsqu’il déclare sans nuance, lors d’un récent colloque organisé par le Centre d’analyse stratégique: «Si on ne fait rien, on va vers un désastre industriel.» Volontairement abrupt, il provoque. Et il n’a pas tort.

Depuis longtemps les signaux sur le recul de l’activité manufacturière sont au rouge, et rien n’est fait pour renverser la vapeur. Restera-t-il un socle industriel suffisamment dynamique pour relancer la machine? Pas sûr.  Comme le constate Louis Gallois, le Commissaire à l’investissement qui doit remettre le 5 novembre 2012 un rapport sur la compétitivité de l’économie française, «les pays qui sortent le mieux de la crise sont ceux qui ont une industrie forte». Tout le contraire de la France qui a privilégié, à la fin des années 1990, la croissance du secteur tertiaire. Comme si, en France, «l’industrie, après l’agriculture, avait été frappée d’un désamour», note Lasaire, un laboratoire d’analyse économique et social.
Les perspectives pour l’économie française sont encore orientées à la baisse. L’institut COE-Rexecode anticipe une stagnation du PIB en 2012 et une croissance réduite à 0,2% en 2013.

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