mercredi 14 novembre 2012

Plus de 300 000 salariés étrangers low-cost en France


Infographie : F. Descheemaekere

[Le Parisien]

Malgré l’enterrement de la directive européenne Bolkenstein, ils sont des centaines de milliers à venir de Varsovie ou de Sofia travailler en France à prix cassés, selon une note du ministère du Travail. Et ce, en toute légalité.

On croyait que le « plombier polonais » avait disparu. L’expression avait émergé en 2005 lors du projet de traité constitutionnel européen. Elle avait créé la panique chez les salariés français. Elle faisait référence à la directive Bolkenstein qui permettait à tous les ressortissants de l’Union européenne de travailler aux conditions sociales de leur pays d’origine. Avec des salaires et des cotisations sociales défiant toute concurrence, c’était l’invasion assurée des « plombiers polonais »… Du coup, la directive a été réformée. On avait cru le principe enterré aussi. Faux! Selon une note confidentielle du ministère du Travail, le nombre de ces ouvriers low-cost venus travailler dans l’Hexagone n’a fait que grossir : il a plus que triplé depuis 2006, pour atteindre officiellement quelque 110 000 salariés en 2010. Ce document estime même qu’ils seraient de 220 000 à 330 000 en fait. Des effectifs qui auraient encore augmenté de 15 % l’an dernier.
Motifs : absence de main-d’œuvre française dans certains secteurs malgré un fort taux de chômage, prix attractifs dans un contexte de contraintes financières de plus en plus lourdes…

Lire : leparisien.fr
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