vendredi 9 septembre 2011

Merkel, Sarkozy… fédéralistes malgré eux ?

par Joan Marc Simon, Président de Democràcia Global, ancien Secrétaire-Général de l’ Union des Fédéralistes Européens (UEF)

Ce sont les crises qui conduisent à l’intégration européenne. Une fois de plus, celle-ci n’est pas poussée par l’ambition politique des pères fondateurs, mais par la nécessité.  […]Le président Sarkozy a lui-même admis le mois dernier que « nous ne pouvons continuer à avoir une monnaie déconnectée de la politique économique ». La chancelière Merkel a finalement accepté, avec toutes ses réserves, de suivre la voie d’une politique économique européenne. Nous assistons ainsi au spectacle émouvant d’une génération de leaders européens ayant épuisé toutes les possibilités nationales, pour admettre in extremis que la seule option crédible passe par plus d’Europe, et s’appelle le fédéralisme.
Ces « nouveaux fédéralistes » ont en commun de n’avoir pas vécu la guerre, et de nourrir une vision plus étriquée de l’Europe, différente des pères fondateurs, Adenauer, Monnet, Schuman, dont l’héritage a forgé l’Europe jusqu’à nos jours. Le doute n’est donc plus possible : « l’ancien » fédéralisme est mort. Que nous le voulions ou que nous le regrettions, le fédéralisme pragmatique de Merkel et Sarkozy sera le moteur de l’intégration européenne pour les années à venir.
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