mercredi 5 octobre 2011

L'éthique de travail protestante du XIXème explique-t-elle le clivage des pays européens sur la question de la crise de l'euro?

Les recherches menées par le Centre for Competitive Advantage in the Global Economy (CAGE) à l’université de Warwick suggèrent que l’éthique protestante du travail a été cruciale pour donner une impulsion aux économies des pays du nord de l’Europe au XIXème siècle, et qu’elle joue toujours un rôle dans la façon dont les pays du nord considèrent les « sudistes » empêtrés dans la crise de la dette.

L’économiste et sociologue allemand Max Weber avait expliqué que le protestantisme a encouragé ses fidèles à travailler dur parce que « le travail est une fin en soi de la vie humaine » dans la foi protestante. Cela expliquerait pourquoi les régions à dominance protestante sont plus développées que les régions catholiques. Le Dr Sascha Becker, vice-Président du CAGE a repris les données pour découvrir comment on pouvait expliquer la théorie de Weber. Il a examiné des données concernant 450 comtés de la Prusse (la pays natal de Weber) au 19ème siècle. Ce qu’il a trouvé, c’est que l’éducation était plus poussée dans les régions à dominance protestante, et qu’il y avait plus de personnes travaillant dans les services et la manufacture, plutôt que dans l’agriculture.
Il a également trouvé que les écarts de salaires étaient plus forts dans les régions protestantes, que dans les régions catholiques. « Il semble que la religion est ce qui a favorisé les différences d’éducation, les Protestants étaient plus encouragés à aller à l’école et à lire la Bible, et ce plus haut niveau d’éducation s’est traduit par de plus hauts revenus que leurs voisins catholiques ».
Lire : express.be
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