lundi 13 février 2012

Les Etats-Unis au défi du déclin

Infographie : François Descheemaekere
[Le Monde]

Insidieusement depuis la crise financière, le "déclinisme" s'est introduit dans le débat public américain.

Perché à 1 500 mètres d'altitude dans les neiges des Alpes suisses, Davos est un bon endroit pour jauger la puissance américaine. Chaque année, depuis quarante et un ans, à l'initiative d'un ancien professeur de l'université de Genève, Klaus Schwab, l'élite des riches et puissants de la planète s'y retrouve, volontairement captive, pour un brainstorming collectif de quatre jours. Pour enrichir le débat, quelques contestataires triés sur le volet sont conviés. Naturellement, depuis sa création, le Forum économique mondial de Davos a été dominé par les Américains, qui fournissent les plus forts contingents de riches et de puissants. Bien sûr, les années 2000 ont vu le Forum s'ouvrir aux nouveaux venus de la mondialisation triomphante - Chinois, Indiens, Brésiliens, Turcs. Leur irruption a transformé la physionomie, autant que la vie nocturne, de ce rassemblement. Mais, fondamentalement, Davos restait un événement occidental, façonné par la pensée, les valeurs et les succès de l'Amérique. En 2008 et 2009, la crise financière s'est évidemment imposée aux discussions, mais les optimistes pouvaient à la rigueur n'y voir qu'un épisode conjoncturel.
L'élargissement du cercle aux nouveaux venus confirmait, lui, la réussite du modèle américain, dont s'inspirait le monde émergent. Davos 2012, à première vue, ne devait pas échapper à la règle, même si les Chinois, retenus chez eux par l'arrivée de l'année du Dragon, étaient venus peu nombreux.
Lire : lemonde.fr/
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