mardi 26 juin 2012

L'Allemagne, une seconde France


Infographie : François Descheemaekere
[Les Echos]

Dominique Moïsi, Conseiller spécial de l’Institut Français de Relations Internationales et professeur à l’Université de Harvard.

En 2000, dans son discours à l'université Humboldt de Berlin, Joshka Fisher, alors ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Gerhard Schröder, donnait de l'Allemagne l'image positive, presque visionnaire, d'un pays qui voulait tirer l'Europe vers le haut. L'Allemagne, réunifiée depuis moins de dix ans, répondait ainsi à tous ceux qui craignaient le retour de sa puissance en faisant preuve d'un mélange harmonieux de modestie et d'ambition portés par un idéalisme européen empreint de réalisme. Aujourd'hui, douze ans plus tard, à la veille d'un nouveau sommet européen, décrit, abusivement sans doute, comme celui de la dernière chance, l'Allemagne d'Angela Merkel apparaît au contraire, comme tirant l'Europe vers le bas. L'Allemagne était justement perçue hier comme le moteur de l'idéal européen.
Comment en est-elle venue à être vue aujourd'hui comme un frein, qui, par sa rigidité, sa certitude absolue d'avoir raison, risque de conduire l'Europe à l'implosion ? Comment expliquer cette transformation radicale de la perception sinon de la réalité de l'Allemagne ?
Lire : lesechos.fr
Bookmark and Share

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire