mardi 11 septembre 2012

De Merkozy à Draghi


Infographie : F. Descheemaekere

[Presseurop]

Partout en Europe, sauf dans le retranchement de la Bundesbank à Francfort et chez les défenseurs de l’orthodoxie monétaire, Mario Draghi semble désormais être le dernier espoir de la monnaie unique.

Le 6 septembre, le président de la Banque centrale européenne a annoncé que son institution est prête à acheter de la dette des Etats en difficulté, de manière illimitée, mais à condition que ces pays saisissent le fonds de secours européen. Cela veut dire que des pays comme l’Espagne et l’Italie pourront se refinancer sans devoir verser des intérêts exorbitants, mais qu’ils devront accepter un assainissement de leurs finances. Il y a 10 mois, lors de sa prise de fonction, Bild coiffait Mario Draghi d’un casque à pointe, pour le féliciter de son attachement à la stabilité monétaire prisée par les Allemands. Aujourd’hui, l’Italien affronte ouvertement le patron de la banque centrale allemande, Jens Weidmann, qui considère l’achat de dette comme “une drogue”.
Sa position d’équilibriste, entre rappel de la rigueur et acceptation d’une certaine souplesse avec les règles de la BCE, fait de lui le pivot de la crise de la zone euro. Petit à petit, la gestion de la zone euro change de nature.

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