mardi 11 septembre 2012

Démocratie allemande, démocratie européenne


Infographie : F. Descheemaekere

[Ouest France]

Le verdict attendu demain de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe sur le MES (Mécanisme européen de stabilité censé pérenniser le FESF) pose avec un suspense particulier une question de fond que seuls les Allemands abordent ouvertement dans leurs médias, leur parlement, leurs débats publics. Quel contrôle démocratique doit-il être exercé sur les grandes décisions en matière de politique européenne ?

D’un point de vue général, c’est tout le débat sur l’évolution institutionnelle de l’Union européenne rendue nécessaire par la crise. Du point de vue de l’actualité financière du moment, il s’agit tout bonnement de savoir si les huit juges de Karlsruhe vont ou non barrer la route à la participation de l’Allemagne (qui pèse pour un tiers des 500 milliards du plan de soutien) au sauvetage de l’euro. Excès de patriotisme constitutionnel ou vrai débat démocratique ? Ils sont huit. Huit juges qui siègent dans l’une des deux Chambres de la Cour constitutionnelle allemande. Cinq hommes et trois femmes qui ont le destin de l’euro entre leurs mains.
Car s’ils prennent demain la décision de déclarer le nouveau MES incompatible avec le droit allemand, ils risquent de faire s’effondrer comme un château de carte l’échafaudage élevé par les pays de la zone euro pour éviter le précipice.

Lire : ouest-france.fr
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