[Le Monde]
La France et l'Allemagne n'ont plus que quelques jours pour trouver un accord sur le sauvetage des banques et de l'euro. "Notre destin se joue dans les dix jours", a expliqué Nicolas Sarkozy, mardi 18 octobre, à l'Elysée.
A Nice, en clôturant une table ronde sur l'emploi, le chef de l'Etat a endossé l'habit de père de l'Europe : "Ceux qui détruiront l'euro prendront la responsabilité de la résurgence de conflits sur notre continent." Nicolas Sarkozy - de passage à Francfort mercredi soir - et la chancelière allemande Angela Merkel voudraient présenter leurs propositions avant la réunion des ministres des finances de la zone euro, vendredi 21 octobre, puis celle des chefs d'Etat et de gouvernement dimanche. Mais les désaccords restent profonds tant sur l'ampleur de la restructuration grecque que sur la force de frappe du Fonds européen de stabilité financière (FESF) censé voler au secours des Etats défaillants.
L'agence Moody's a accentué la pression, en dégradant mercredi de deux crans la note de l'Espagne, dans la foulée de Fitch et Standard & Poor's. La veille, elle avait annoncé qu'elle se donnait trois mois pour voir si elle changeait de perspective sur la France. Cette décision est une mauvaise nouvelle pour M. Sarkozy qui avait justement vendu aux Français ses réformes les plus impopulaires - report de l'âge de la retraite et non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite - au nom de la préservation du fameux AAA.
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