lundi 24 octobre 2011

Crise : et ça continue encore et encore ! C’est que le début, d’accord, d’accord…


Je suis tout à fait conscient de ce que les articles que je publie sur ce blog portent de plus en plus souvent sur la crise.
N’y voyez pas de ma part un besoin de me complaire dans la morosité et de vous y entraîner en recherchant et en choisissant des articles toujours plus pessimistes. C'est que, dans la centaine d’articles dont je prends connaissance chaque jour pour faire ma sélection pour ce blog, la proportion de ceux qui sont consacrés à la crise ne cesse d’augmenter - et ils font de plus en plus souvent « la une » -, traduisant, à n’en pas douter, le fait que celle-ci ne cesse de s’aggraver et de s’étendre. Comme l’expliquait hier à « C politique » sur France 5 Henri Guaino, le conseiller spécial du Président Sarkozy, « aujourd’hui la crise est partout, la crise est dans tout ». Les média ne font que répercuter cette réalité et je ne fais que m’en faire l’écho ici. 


Aider à comprendre la crise fait partie des objectifs de ce blog, c’est la raison pour laquelle j’y propose des articles qui permettent de suivre le déroulement des évènements qui se succèdent à un tempo qui s’accélère (deux sommets européens qui se succèdent en quatre jours, c’est du jamais vu !) et d’autres qui permettent d’approfondir la compréhension des causes et des remèdes proposés. 

Ainsi, dans ma sélection d’aujourd’hui, vous trouverez plusieurs articles portant sur le sommet qui s’est tenu le week-end dernier à Bruxelles au cours duquel les dirigeants européens auraient tracé les grandes lignes d'un plan de sortie de crise de la dette, malgré des désaccords persistants… Donc, c’est mercredi 26 octobre que sera adopté, nous promet-on, LE plan ! Quoi qu’il en soit, on ne voit pas comment la situation quotidienne en Grèce pourrait s’améliorer, compte tenu de ce que l’austérité a entraîné un brutal ralentissement de l’activité économique et déclenché  un inquiétant cercle-vicieux qui est en train de plonger la Grèce dans la récession, voire dans une véritable dépression. Et après la France, menacée la semaine dernière par l’Agence Standard & Poor de perdre son « triple A » de la France, c’est maintenant au tour de l’Italie d’être la cible… Et demain, à qui le tour ?


Face à ces évènements peu réjouissants, il faut garder l'espoir et penser qu'avec cette crise, c'est peut-être une nouvelle Europe qui est en train de naître. Au cours de son histoire, c'est toujours à l'occasion de crises graves, comme la "politique de la chaise vide" en 1965, que la construction européenne a fait ses progrès les plus importants. Jean Monnet, Père fondateur de l'Europe, n'écrivait-il pas, dans sa grande clairvoyance : "Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise"  (Jean Monnet, Mémoires, Fayard, 1976).

Dans ma sélection du jour, je vous propose aussi un article du New York Times résumant un livre présentant avec clarté les 2 grandes théories économiques opposées auxquelles il est utile de se référer pour comprendre la crise et les différentes voies proposées pour en sortir, celle de
Keynes et celle de Hayek.



Je vous propose aussi de prendre quelques instants pour lire ou relire la fable de La Fontaine « Les animaux malades de la peste » : bien qu’écrite il y a plus de trois siècles et demie, son message est toujours d’une très grande actualité !
                                                                              François Descheemaekere
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