Jean Quatremer, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE", correspondant de Libération à Bruxelles depuis plus de vingt ans, l’un des meilleurs spécialistes de l’UE dans la presse internationale, jette un regard europhile et sans concessions sur l'UE et ses acteurs.
À quand un nouveau « sommet de la dernière chance » pour sauver la zone euro ? Car, le Conseil européen des 8 et 9 décembre n’a, pour l’instant, pas rassuré les marchés, c’est le moins que l’on puisse dire : après un très bref soulagement, à l’annonce d’un accord à 26 sur la négociation d’un nouveau traité créant une « union budgétaire », ils sont repartis en vrille après les avis extrêmement négatifs des principales agences de notation sur les résultats du sommet. Celles-ci ont confirmé tout au long de la semaine leur intention de dégrader la note souveraine de tout ou partie de la zone euro, la Belgique ayant même déjà été rétrogradée de deux crans vendredi par Moody’s et la France placée sous « surveillance négative » par Fitch.
L'Union européenne a appelé lundi soir le reste du monde à donner au FMI davantage de moyens pour circonscrire la crise de la dette dans la zone euro, alors qu'elle peine à mobiliser seule les fonds nécessaires en raison d'un blocage de la Grande-Bretagne. "L'Union européenne apprécierait que les membres du G20 (le forum des pays riches et émergents, ndlr) ainsi que d'autres pays membres du Fonds monétaire international financièrement solides soutiennent les efforts visant à préserver la stabilité financière mondiale en contribuant à augmenter les ressources du FMI", a indiqué le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, dans un communiqué. Le texte a été publié à l'issue d'une réunion téléphonique des ministres des Finances de l'UE. Un premier pas y a été réalisé. Les pays de la zone euro se sont mis d'accord pour montrer l'exemple en fournissant 150 milliards d'euros au FMI pour renflouer ses caisses "sous forme de prêts bilatéraux".
La contraction de l'économie en Grèce va dépasser 5,5 % du PIB en 2011, le pays étant plongé dans "la récession la plus profonde" de son histoire, a déclaré mercredi 14 décembre le premier ministre grec Lucas Papadémos en appelant les milieux d'affaires à investir dans le pays. "L'an 2011 sera la pire récession que ce pays ait jamais traversée", a dit M. Papadémos au cours d'une conférence organisée par la chambre de commerce américano-grecque, "nous avons un dur chemin à faire". La Grèce tablait jusqu'ici sur 5,5 % de récession en 2011, quatrième année consécutive de baisse du PIB.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a violemment critiqué la France samedi, prévenant que son pays répondrait "par toutes les sortes de moyens diplomatiques" à l'adoption d'une proposition de loi française réprimant la négation du génocide arménien de 1915.
Paul Krugman, professor of Economics and International Affairs at Princeton University, Nobel Prize in Economics 2008.
Consider the following picture: Recent growth has relied on a huge construction boom fueled by surging real estate prices, and exhibiting all the classic signs of a bubble. There was rapid growth in credit — with much of that growth taking place not through traditional banking but rather through unregulated “shadow banking” neither subject to government supervision nor backed by government guarantees. Now the bubble is bursting — and there are real reasons to fear financial and economic crisis.