Infographie : François Descheemaekere |
Les jongleurs animent les rues de Kiev et la ferveur monte dans la capitale ukrainienne transfigurée, à quelques heures de l'ouverture de l'Euro de football. Mais l'atmosphère festive ne masque pas les problèmes qui ternissent l'image du pays. L'Ukraine fait face au boycott de responsables politiques étrangers qui protestent contre le sort réservé à l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, ou à des accusations de racisme. Des incidents ont en outre éclaté mardi entre manifestants et force de l'ordre, près d'une zone aménagée pour accueillir les supporters, après l'adoption au parlement d'un texte de loi renforçant le statut de la langue russe. Cette disposition qui a révolté les tenants de la langue ukrainienne, un symbole d'indépendance, n'est que le dernier épisode du déluge de contre-publicité qui s'abat sur l'Ukraine. L'Euro, organisé avec la Pologne, son premier soutien en Europe, était perçu comme un moyen de pousser l'ex-république soviétique vers la famille des démocraties occidentales.