Alors que le plan de sauvetage de la Grèce et de la zone euro était à peine adopté après des mois de négociations et devait être mis sur les rails lors de la réunion du G10 à Cannes demain, l’annonce surprise d’un référendum par le Premier ministre de la Grèce est un coup de tonnerre qui déclenche une panique générale sur les marchés partout dans le monde.
Dans toutes les capitales européennes, les gouvernements sont consternés et indignés par cette décision prise sans concertation et on crie à la trahison.
Même s’il est encore trop tôt pour mesurer quel seront tous les impacts de cette annonce, de nombreux commentateurs pensent qu’elle ruine plusieurs mois d’efforts entre les pays membres de la zone euro en brisant une solidarité déjà très fragile et en compromettant la viabilité même de la zone euro.
L’intervention personnelle non-programmée du président français à la télévision hier, Fête de la Toussaint, en milieu d’après-midi, fait rarissime, est un signe de ce que l’Europe est en train de vivre l’un des épisodes les plus graves de son histoire.
François Descheemaekere