L’agence de notation Moody’s a annoncé, hier, l’abaissement d’un cran à «Aa3 » de la dette à long terme du Japon ainsi que celle des principales banques. L’agence reproche au Japon son instabilité politique et son endettement massif.
mardi 30 août 2011
Le renforcement de la BCE est inexorable
François Meunier, Professeur associé de finance à l'ENSAE
Dans une remarquable tribune du 18 août sur VoxEU, Paul de Grauwe notait l’étroite similitude entre le déroulement des crises bancaires et celui du marché de la dette des États au sein d’une zone monétaire. C’est une clé importante pour comprendre les responsabilités nouvelles de la BCE. Peu d’économistes et de régulateurs se doutaient, à l’origine du projet de la monnaie unique, qu’on mettait en place un enchaînement analogue et aussi dangereux sur le marché de la dette souveraine. Pourquoi ?
Crise de la dette - Faut-il craindre un complot américain contre l'Europe ?
Laurence Parisot a dénoncé une "orchestration" outre-Atlantique des difficultés européennes. Fantasme ou réalité ? Quelle mouche a piqué Laurence Parisot ? À l'écouter, la panique financière qui a secoué la France et l'Europe entière en août a été organisée... depuis New York. Après la dégradation de la note des États-Unis par l'agence de notation - américaine - Standard & Poor's, "les Américains ont sans doute voulu [...] repasser le mistigri à l'Europe. On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro. Les marchés ont surréagi, étant par nature très sensibles aux rumeurs, même organisées", lâche la présidente du Medef, dans une interview au Figaro.
Lettre à un ami allemand
par Jean Matouk, professeur des universités, Economie
Mon cher Gunther,
Je suis né juste avant la guerre de 39-45. Je n'en ai donc que quelques vagues souvenirs de descente dans une cave et du retour de captivité de mon père. Aucune rancoeur anti-allemande issue de cette période ! Au contraire ! Il se trouve que j'ai eu l'opportunité de travailler, jeune, dés 1956, aux Pays-Bas puis en Allemagne, comme ouvrier, en usine, puis chez un artisan à Mönchen Gladbach. J'y ai appris votre belle langue. J'y ai même passé un CAP. J'ai été heureux dans ces deux postes. Nous travaillions à l'époque 40 heures par semaine et le samedi matin, mais, déjà, pour moi, les rapports sociaux de ces deux pays étaient des modèles, que j'aurais voulu voir transposés en France.
Il faut briser le cercle vicieux du déclin de l'Union européenne
par Mark Leonard, directeur de l'European Council on Foreign Relations
Rendons-nous à l'évidence : aujourd'hui, les marchés internationaux ne misent pas contre l'euro. Ce qu'ils mettent à l'épreuve, c'est la viabilité du projet européen lui-même. Mardi 16 août, la rencontre franco-allemande a rappelé qu'à force de prescrire des placebos (et en refusant notamment d'envisager l'émission d'euro-obligations), nos dirigeants politiques ont perdu toute crédibilité. Les propositions Merkel-Sarkozy ne sont qu'un pansement de plus destiné à camoufler les désaccords au sein du principal tandem politique européen. Elles se contentent de temporiser, de traiter les symptômes, sans véritablement remédier aux défauts structurels de l'Union européenne (UE).
Le règlement REACH bientôt révisé
Cinq ans après son adoption, la Commission s'apprête à revoir ce règlement controversé qui oblige les fabricants de produits chimique à prouver que leurs produits ne sont pas dangereux pour les consommateurs. La négociation du règlement REACH (enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des produits chimiques), finalement adopté en 2006, a donné lieu à l'un des plus grands bras de fer entre lobbies de l'histoire de l'UE. Cinq ans plus tard, la Commission européenne s'apprête à revoir cette législation controversée, qui visait à protéger les consommateurs et l'environnement des effets nocifs des produits chimiques toxiques.
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