Nayan Chanda, Directeur de publication de YaleGlobal Online (www.yaleglobal.yale.edu) et auteur de Bound Together: How Traders, Preachers, Adventurers and Warriors Shaped Globalization (Yale University Press, 2007), paru en France sous le titre Au commencement était la mondialisation, CNRS Éditions, 2010.
Après deux siècles d’éclipse, l’Asie regagne la première place sur l’échiquier mondial. De quoi bouleverser le monde ?
Au cours des trois dernières décennies, les partisans et les critiques de la mondialisation la considéraient comme un synonyme d’américanisation. Caractéristique de cette mondialisation américaine, l’Amérique corporatiste marquait sa domination du monde par l’omniprésence des Arches dorées de MacDonald’s et les panneaux rouge vermillon proclamant « Things go better with Coke » (Les choses vont mieux avec un Coca-Cola). Les panneaux Coca-Cola, avec des slogans différents, et les arches sont toujours là, mais la mondialisation américaine est éventée. Les nouveaux champions de la mondialisation d’aujourd’hui sont les pays pauvres en développement d’hier, et spécialement l’Asie – menés par la Chine et l’Inde.