Présidentielle et Europe : les derniers mensonges des candidats

Infographie : François Descheemaekere

[Vigie2012]

Vigie 2012 vérifie la véracité des déclarations faites par les candidats dans les média (émissions de radio, de télé, journaux,…) et dans leurs meetings à la lumière de la réalité européenne et leur appose un tampon « vrai » ou « faux » assorti d’un diagnostic précis et documenté. Voici les derniers mensonges des candidats !

Dans le Grand Journal de Canal + le 16 mars 2012, Nicolas Sarkozy a déclaré : "Si De Gaulle n’avait pas pratiqué la politique de la chaise vide, nous n’aurions pas de politique agricole commune". FAUX

Espagne : “On se dirige vers une économie de guerre”

[Presseurop / El País Madrid]

Grève générale ce 29 mars, récession, déficit plus important que prévu…Malgré les réformes et les coupes budgétaires massives, l’Espagne peine à sortir de la crise et provoque un regain d’inquiétude au sein de la zone euro.

Cent jours après son investiture en tant que président du gouvernement [à l’issue d’élections législatives remportées à une très large majorité], Mariano Rajoy peut se targuer de trois grandes réformes économiques : le travail, la finance et la stabilité budgétaire. Elles vont toutes dans le même sens : satisfaire les exigences de Bruxelles et rassurer les marchés. On peut penser ce qu’on voudra de cette politique, mais on ne peut pas accuser d’inaction le gouvernement PP [Parti populaire, conservateur]. Toutefois, jusqu’à présent, les résultats obtenus ne sont pas ceux escomptés. L’UE reste sceptique et l’Espagne coiffe l’Italie au poteau : elle devient la lanterne rouge des investisseurs de la zone euro, sa prime de risque atteignant des sommets.

Le vent de crise emporte les jeunes espagnols

[Cafébabel]

Le climat économique difficile et l’absence de perspectives d’avenir génèrent une nouvelle vague de migration. Loin des flux migratoires d’antan, l’envol de la nouvelle génération emporte avec elle l’espoir d’un lendemain qui chante.

De plus en plus de jeunes espagnols plient bagage et s’envolent vers une vie nouvelle, au-delà des frontières. Ces jeunes diplômés laissent derrière eux un taux de chômage de près de 23% et des conditions salariales peu favorables. Ainsi, ils n’hésitent pas à consulter l’offre d’emploi dans d’autres pays. Parmi les différentes possibilités, l’Allemagne est la destination idéale pour ceux qui se sont spécialisés dans le secteur technique. Avec son « action d’embauche d’ingénieurs espagnols », l’Agence allemande pour l’emploi a récemment recruté une centaine de candidats.

L'Allemagne n'a plus besoin du chômage partiel

[Myeurop]

L'Allemagne met fin au dispositif de chômage partiel subventionné trois ans après sa mise en place. Une stratégie coûteuse, qui aurait permis de sauver 1,2 million d'emplois pendant la crise. Bilan d'un dispositif remis au goût du jour par Paris.

Premier pas vers le licenciement ou voie de secours en attendant le retour de la croissance ? Le chômage partiel n’a pas vraiment le même sens que l’on soit travailleur en France ou en Allemagne. Remis tout récemment au goût du jour par Paris avec la suppression de la demande préalable d'indemnisation, ce dispositif sert depuis longtemps de soupape de sécurité à la première économie européenne pour le plus grand bonheur des employeurs et de leurs salariés… Depuis quelques jours, les sociétés hexagonales n’ont plus besoin de requérir auprès des préfets de demande d’indemnisation avant de mettre au chômage partiel une partie de leur personnel.

Chasse aux travailleurs qualifiés – L’Allemagne cherche à attirer la génération sacrifiée du Portugal

Hunt for Skilled Labor - Germany Woos Portugal's Lost Generation

[Spiegel Online]

The crisis-hit nations of southern Europe have one booming industry left -- their skilled workers are in high demand in Germany, which has a chronic shortage of qualified labor. German employers in search of nurses and engineers have launched a recruitment drive in Portugal, where over a third of young people are unemployed.  

[…] The ongoing economic upswing in Germany has emptied out the job market in many regions of Europe's largest economy. International companies and small to medium-sized businesses alike are desperate to hire engineers, while nursing services and hospitals are also short-staffed. […] But the worse the crisis in Portugal grows, the more popular Germany and its chancellor become. Portugal lived beyond its means for years and ended up requiring a bailout of €78 billion ($104 billion) to date from the International Monetary Fund and the EU. Fully a third of Portuguese people under 25 are unemployed.

Civilisation au bord du précipice - En pleine crise de la dette, Athènes part en morceaux

Infographie : François Descheemaekere

Civilization on Edge - Amid Debt Crisis, Athens Falls Apart

[Spiegel Online]

As Greece struggles to master its devastating debt problem, decades of mismanagement have taken their toll on the country's once-proud capital. Athens has degenerated into a hotbed of chaos and crime, where tensions between Greeks and immigrants have led to attacks on foreigners by the far-right.  

[…] The Greeks may have come to terms with the fact that the luster of antiquity is long gone. But the notion that Athens, a once-proud city, has now become synonymous with political failure and mismanagement is difficult to take. The consequences of decades of mismanagement are most glaringly evident in the center of the Greek capital.

Le traité de Maastricht, 20 ans après

[Le Taurillon]

A l’heure où les gouvernements nationaux se démènent pour sortir l’Union européenne de l’ornière de la crise, le traité de Maastricht quant à lui a fêté ses 20 ans. Ayant jeté les bases de l’Union économique et monétaire que nous connaissons, quel bilan peut-on en faire aujourd’hui ? 

Cet article tentera de mettre en lumière le « pêché originel » du traité de Maastricht : fortement critiqué pour être à l’origine de la crise économique et monétaire européennes (du fait de l’absence de gouvernement économique de la zone euro), il est néanmoins un traité qui a lancé des politiques publiques européennes durables et importantes. Rappelons le, le traité signé à Maastricht le 7 février 1992, marque, selon le site de la Commission européenne, « une nouvelle étape dans l’intégration européenne puisqu’il permet le lancement de l’intégration politique ».