Par Thierry Drilhon, vice-président de Cisco France et Samuel Rouvillois, philosophe.
A l'heure où l'on ne parle que de la crise économique grecque et de la survie de l'euro, les étudiants et jeunes diplômés européens nous montrent à quel point l'Union européenne est, pour eux, beaucoup plus qu'un concept ou un idéal : c'est leur terrain d'existence, leur écosystème. Ayant grandi dans un environnement où se rendre à Londres est devenu aussi simple et naturel que de prendre le métro, où non seulement l'anglais est devenu omniprésent mais où le multilinguisme est en passe de le devenir, où étudier à l'étranger est devenu la norme et où la recherche d'emploi se décline à l'échelle d'un continent, il n'est plus envisageable, dans leur esprit, que l'Europe soit autre chose que cet espace ouvert dans lequel ils sont libres de grandir, d'évoluer, de partager, de se mouvoir et de s'émouvoir.
Mais cette intégration de l'Europe à leur vie quotidienne se heurte désormais à une double absence : celle de véritables références collectives et effectives, et celle d'un modèle éducatif européen unifié, normalisé, accessible à tous les unissant par-delà les frontières : un « Erasmus universel » en quelque sorte.
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