Représentée à Paris pour discuter de l’avenir de la « Libye
nouvelle », il fut un temps, pas si éloigné, où l'Union européenne, comme les
autres, traitait d’égal à égal avec Kadhafi. Maintenant que les rebelles du
Comité National de Transition (CNT) ont pris Tripoli et contrôlent 90% du
territoire libyen, les déclarations venant de Bruxelles se multiplient en faveur
d’une Libye démocratique. Pourtant, quand le colonel Kadhafi régnait encore,
cette même Europe travaillait avec lui. Avec parfois quelques réticences, mais
qui ne provoquaient pas de blocages suffisants pour empêcher le développement
des relations. Jusqu'en 2010, les accords existants entre la Libye et l'Union
européenne étaient peu nombreux et de portée limitée. La principale
collaboration consistait en une aide européenne pour lutter contre le sida dans
la région de Benghazi. En octobre 2010, les relations ont pris une autre
dimension avec la signature en octobre 2010 d’un agenda de coopération, une
première.
Cet accord portait sur plusieurs domaines comme la santé, l’aide au
développement, la modernisation de l’administration et la lutte contre
l’immigration illégale vers l’UE. Le tout pour un montant de 60 millions
d’euros pour la période 2011-2013. Où est l’argent ?