Infographie : François Descheemaekere |
Malgré l'évidence que les politiques d'austérité conduisent des pays membres dans une agonie économique de plus en plus profonde, la Commission européenne a présenté son rapport annuel le 30 mai cherchant à défendre une stratégie en faillite, selon le journaliste économique du Guardian.
Avec le rendement des obligations espagnoles qui pourrait bientôt dépasser la barre des 7%, l’économie grecque en plein marasme et l’avenir de la monnaie unique sérieusement remis en question, le calendrier n’aurait pu être plus favorable pour la publication par Bruxelles d’un rapport sur l’économie des 27 membres de l’UE. C’était le moment idéal pour la Commission européenne de faire un bilan, d’évaluer le bien-fondé des politiques menées et d’annoncer un plan de lutte contre la crise. Ce document reflète l’atmosphère morose qui prévaut à Bruxelles. La Commission européenne reconnaît que l’union monétaire traverse la plus mauvaise passe depuis sa création. Elle reconnaît aussi (plus ou moins) que les politiques menées actuellement ne fonctionnent pas. Et en désespoir de cause, elle fait des propositions sur la meilleure manière de sortir l’Europe de cette situation : des euros obligations, une union bancaire et l’injection directe de liquidités dans les banques les plus fragiles grâce au fond permanent de secours financier.
Cela a peut-être suffi à rassurer les marchés, heureux de voir que Bruxelles était peut-être un peu moins incompétente qu’elle n’en avait l’air ces derniers mois. Mais en matière de stratégie pour résoudre la crise, c’est encore raté. Car toutes ces propositions ne datent pas d’hier et se sont toutes heurtées à un "Nein" sonore de la part d’Angela Merkel.
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