Infographie : F. Descheemaekere |
[Coulisses de Bruxelles]
Jamais la lassitude à l’égard de la capitale alsacienne n’a été aussi grande dans les rangs des 754 députés européens : les déménagements incessants entre Bruxelles et Strasbourg, où les traités européens imposent qu’aient lieu douze sessions plénières, ont réduit comme peau de chagrin l’enthousiasme des derniers défenseurs de ce symbole de la réconciliation franco-allemande. Un Parlement nomade, outre ses coûts directs -3000 personnes à déplacer- et indirects –la pollution engendrée par les camions et les voitures —, cela n’existe dans aucune démocratie.
La semaine dernière a marqué une nouvelle escalade dans la guérilla que mènent les eurodéputés pour obtenir le droit de regrouper leurs travaux à Bruxelles : au lieu de venir deux semaines en octobre (puisqu’il n’y a pas de session en août), ils ont décidé de faire deux mini-sessions de deux jours (lundi-mardi puis jeudi-vendredi) avec une interruption mercredi pour bien marquer la rupture… Les autorités françaises, qui défendent le siège à quart temps de Strasbourg, sans qu’on en comprenne la raison profonde, n’ont pas apprécié la manœuvre (décidée en 2011) et ont attaqué le Parlement devant la Cour de justice européenne.
Celle-ci n’a pas encore statué, mais elle devrait donner raison à la France comme le propose l’avocat général près la CJE.
Lire : bruxelles.blogs.liberation.fr
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