Le refus de la peine de mort est devenu un symbole de l’identité européenne, à l’autel des droits de l’Homme, dans la seconde moitié du 20e siècle ; alors qu’aux États-Unis, hier dans la nuit, après 20 années de doutes quant à sa culpabilité, Troy Davis était exécuté. Cet événement a déclenché une grande mobilisation d’organisations en Europe, du Vatican jusqu’à Amnesty International, démontrant une fois de plus l’importance du principe abolitionniste dans la construction européenne.
Mercredi soir, pendant que l’Histoire s’écrivait de l’autre côté de l’Atlantique, on pouvait la lire sur Twitter en temps réel. C’était une histoire digne de Claude Gueux, avec Amnesty International dans le rôle de Victor Hugo et Troy Davis dans celui du condamné. Depuis la première condamnation pour peine de mort, en août 1991, et surtout les doutes très vifs sur sa culpabilité, des organisations sur le continent européen se sont érigées en soutien de Troy Davis. Très rapidement, celui-ci est devenu le symbole même de la lutte abolitionniste. Ainsi, avec sa mise à mort, au-delà du combat d’un seul homme, il a été question plus vivement qu’autrefois de reparler de la peine capitale et de sa légitimité dans le système judiciaire d’un État démocratique.
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